Montreuil

SAVARD: un 2e lit découvert


Je tiens à remercier René Connat pour le tuyau puis le personnel du Caran qui ont fait un superbe travail d’intégration d’inventaires de collections dans leur nouvelle Salle d’inventaire virtuelle accessible ci-dessus. Quelques petites recherches, et nous voilà riches d’au moins trois nouveaux documents concernant la famille Savart, de la lignée du migrant Simon Savard le charron.

Nous débutons aujourd’hui avec la trouvaille la plus intéressante, la découverte du deuxième lit de
Simon Savart père, veuf de Marguerite Vinante décédée en 1629. Cette nouvelle alliance explique d’ailleurs pourquoi Simon déménage famille et pratique de la rue Cuve du Four vers La Pissotte devant le Château de Vincennes. Il améliore sa situation prenant possession de l’atelier de charron situé à proximité de l’entrée du château, jouissant de l’achalandage des nobles et militaires qui le fréquentent. Car il épouse la veuve du charron Godefroy Gallier, que l’on connaît par ailleurs pour avoir vendu un tronc de noyé à Quentin Hordouille quelques années plus tôt (voir cette page).

On découvre donc que Diane CERTEL, d’une famille de menuisiers, donnera à Simon Savart père deux enfants supplémentaires, dont la destinée reste, outre leurs baptêmes, inconnue. Voici la notice qui permet de faire le lien entre ces deux familles. Il n’existe en 1645, entre Montreuil et La Pissotte (auj. à Vincennes), que deux Simon Savart charrons, soit le père et le fils.

Salle des inventaires virtuelle
Cotes
MC/ET/XIX/432
Description
MENUISIER apprentissage § Mise en apprentissage, durant 4 ans de Rouger GALLIER, âgé de 19 ans, fils de Godefroy Gallier Charon à la Pissotte et Diane CERTAINE (sic, pour CERTEL) sa veuve épouse en seconde noce de Simon SAVART, Charon à la Pissotte chez François CERTEL, maître menuisier rue Cloche Perce paroisse Saint-Paul 

24 août 1645

Origine de l'information :
Artisans XVIIe, par M. Jurgens, M.A. Fleury, R. Gourmelon et le personnel du Minutier central, 1954-1996 (fichier papier entièrement dématérialisée ; voir contexte dans le Plan d’orientation général - Notaires de Paris, guides thématiques du Minutier).
Date de révision: 2011-2012
Date de création de la notice :2010
[Cliquez ici] pour accéder à tous les nouveaux détails à la famille de Simon Savart père, lien dirigé sur le paragraphe mis à jour, suivi de quatre nouveaux.

Denis Savard (9.2.2014)

Savard & Castonguay: La maison St-Victor 1496


Nouveau chapitre du côté de la famille Adenet Lesueur (LeSur) fermier de Saint-Victor à Montreuil & Jacquette sa femme, aïeux des migrants Marie Hordouille (épse Simon Savard) et Gaston Guay. Cette fois, il s’agit du partage de la maison de la ferme St-Victor, court, jardins, bergerie et colombier, passé le 21 juin 1496 devant Pierre Pichon notaire à Paris. détails se trouvent donc en double sur les pages respectives des beaux-frères
Pierre Pépin et Thomas LeSur.

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AnF/MC/Et/XIX/11, photo A. Gaillandre

Les imprimeurs-libraires


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Cette première version des catalogues des imprimeurs-libraires parisiens est enfin complétée. Il manque surtout un examen des bibliographies d’imprimeurs et libraires parisiens de Philippe Renouard, dont de nombreuses copies numérisées ont été récemment retirées de Gallica.fr. Dommage.

Cette recherche n’aura pas été vaine. Comme les découvertes arrivent souvent par accident, c’est parmi ces hommes de lettres que l’on découvre les parents de
Jean Savart le charron, aïeul des Savard canadien. Le père, Jehan Savard soldat en morte paye au château de Vincennes, est déjà évoqué sur la page des Savard comme possible père de notre charron. La publication des détails de cette primeur sera bientôt annoncée ici. Restez à l’écoute.

SAVARD: Nettoyage et Dépoussiérage


L’ajout de la découverte de la filiation de Jean Savart le charron il y a deux ans a, de toute évidence, été fait en vitesse. Je me relis aujourd’hui et y trouve des phrases complètes qui auraient dues être supprimées. La compréhension devait y être très difficile, mes excuses.

Donc j’en profite aujourd’hui pour nettoyer tout cela, en ajoutant du même souffle les détails sur le mariage de Nicolas Lablanche, neveu de Jean Savard. Voir les pages de
Jean Savart charron (fils) [compromis de 1604] comme sur celle de Jehan Savard écrivain-soldat (père) [testament de 1565], pour une présentation plus claire et concise.

J’ajouterai sous peu un nouveau contrat de charronnerie par Jean Savart de 1595, que les plus curieux pourront retrouver dans la Salle d’inventaires virtuelle du Caran, en attendant. J’espère obtenir la copie de cet acte pour y découvrir une troisième marque de la main de l’ancêtre, plus ancienne que les autres affichées sur sa page. Et peut-être d’autres détails avec de la chance. Celle de l’image ci-jointe date de 1604.

J’ai beaucoup de révision à faire sur mes pages, mais le temps me manque. Donc, excusez en attendant les fautes et coquilles qui restent nombreuses.


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La matriache Savard: Greneust ou Greusse?


Un petit acte oublié nous donne une nouvelle mention de la matriarche du clan Savard canadien récemment découverte. Comme l’ancêtre Jehan SAVARD, soldat en morte-paye, est parrain de sa petite-fille adoptive Marie Lablanche en 1578, il faut s’attendre à ce que son épouse, la grand-mère de l’enfant, soit marraine au deuxième baptême du couple Lablanche-Carton, comme le veut la pratique souvent respectée à cette période, dans cette paroisse.

C’est effectivement le cas, le 3 mai 1579 au baptême de Nicolas Lablanche, à Montreuil, fils du serrurier du Château de Vincennes, Paul Lablanche et d’Hélaine Carton (soeur utérine de Jean Savart charron). Mais la graphie de son patronyme à cette occasion complique davantage le problème d’identification.

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Alors qu’on hésitait entre GRENEST et GRENEUST selon le testament de notre soldat-écrivain de 1565, le baptême de 1579 suggère plutôt GREUSSE (ou GREN[E]SSE?). Comme j’indique sur la page du couple Savard-Grenest, ce registre de 1579 fait partie d’une longue séquence de registres recopiés ultérieurement, donc les actes sont sujets aux erreurs de lecture par son transcripteur.

Page de Jehan SAVARD & Guillemette GRENEUST.

Savard : Documents du XVe Jacquet Hervy


Aujourd’hui je rend compte de deux nouveaux documents reçu récemment de notre vaillante contributrice Mme Gaillandre.


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AnF/MC/Et/XIX/6, photo A. Gaillandre

Savard & Castonguay: Fondation de feue Jacquette


Le document de fondation de messe perpétuelle (
Constitution de rente par Jean Perrichart & Baudet Lesueur du 10 décembre 1496) donne peu de nouveaux détails, mais situe la propriété chargée de cette obligation. Le patronyme de Jacquette reste un mystère.

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AnF/MC/Et/XIX/11, photo A. Gaillandre

Savard & Castonguay: Partage de 1497


Parmi les derniers documents reçus, il y a cette ratification de partage, qui décrit la succession de 53 arpents de terre entre six des héritiers de Adenet Lesueur & Jacquette sa femme. Parmi ceux-ci, nous trouvons l’ancêtre des Savard canadiens, Pierre Pépin le jeune, et celui des Guay/Castonguay, Thomas Lesur. La description des lots est incluse.
Plusieurs des lots sont communs à des paires d’héritiers. Pierre Pépin est toujours associé à son frère Colas enfin confirmé (mariés aux soeurs homonymes Jeanne Lesur), Thomas Lesur est associé avec son frère Baudet, puis enfin Adenet est associé au beau-frère Jean Thioust, époux de Marguerite Lesur. Le patronyme de la famille Lesueur est en pleine transformation sur cette période passant du français moyen au français moderne. On passe sans hésiter de Lesueur, à Le Sueur, LeSur, Le Sur, et même Lexur pour les mêmes individus.
Voir les détails sur la
- Page de
Pierre Pépin le jeune (pour les descendants Savard), ou
- Page de
Thomas LeSur (pour les descendants Guay/Castonguay).

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AnF/MC/Et/XIX/12

Documents sur les Montreuillois (Savard, Guay)


J’ai reçu livraison aujourd’hui de nombreux actes tirés du Minutier central de Paris, grâce à notre contributrice Annie Gaillandre. J’ajoute donc ici, au fur et à mesure, les liens vers la mise à jour de ces actes déjà cités, mais dont on attendait depuis longtemps les détails.

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Nouvelle ancêtre SAVARD & GASTONGUAY: Colette LeMAIRE


En parcourant les photos des nouveaux documents, nous découvrons des détails qui avaient manqué aux catalogues (Minutes du XVe). C’est ainsi que l’on apprend le nom de la veuve de l’ancêtre commun des migrants Marie Hordouille (m Simon Savard) et de Jeanne Prévost (m Gaston Guay):
Colette Le mere (Lemaire) femme de Pierre Préaulx le jeune. Si les aïeux paternels de Marie Hordouille sont issus de la Thiérache en Picardie, ses ancêtres maternels remontent chez les grands laboureurs et fermiers de Montreuil à l’aube de la Renaissance. Bonne lecture!

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Jehan SAVARD & Guillemette GRENEST


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Maquette du Château de Vincennes.

La page de Jean SAVARD & Guillemette GRENEUX a été revue, corrigée et augmentée depuis sa première version d’hier.

La question qui reste en suspend, dont je crois avoir trouvé la solution: Quel type de livres Jehan Savard écrit-il?

Mon interprétation s’est arrêtée à «écrivain en livres de par[lemen]t». Mais j’attends les avis d’autres collègues chercheurs pour la confirmation dans ce cas difficile. Si cela se confirme, l’ascendance possible voir probable de Jean, sera promue à «très probable».

Avant lui, il existe à Vincennes deux générations de Simon Savart praticiens, vraisemblablement père et fils, originaires de Fontenay tout à côté. Les praticiens agissaient généralement comme procureurs à la justice seigneuriale (soit avocats). Le deuxième Simon sera aussi qualifié de greffier et tabellion. De nombreux indices les rapprochent déjà, donc si Jean Savard s’avère écrire des textes juridiques, il y aura lieu de s’avancer et présenter cette ascendance présumée. Avec toutes les précautions qu’elle mérite.

Aïeul des Savard trouvés!


Le Jean SAVARD soldat en morte-paye évoqué sur mes pages depuis plus de 5 ans a finalement été identifié, comme père de Jean Savard le charron, nouvelle souche des Savard canadiens. L’aïeul des charrons a donc été
écrivain en livres (d’église? de parlement?), serviteur domestique de Antoine de Belloy en France, seigneur de Morangle, capitaine du Château de Vincennes et de la Bastille.

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Lire les détails sur la nouvelle page de Jean SAVARD & Guillemette GRENEST!

La Fabrique accueille Hervé Bennezon

Pour souligner le passage de mon ami historien Hervé Bennezon à l’émission La Fabrique de l’histoire d’Emmanuel Laurentin sur Radio France (France Culture, en balado) le 29 septembre dernier, j’en profite pour tenir promesse et faire une revue de cet ouvrage de référence incontournable pour les généalogistes ayant des ancêtres à Montreuil au XVIIe siècle.

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Hervé Banneton au travail.

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Parmi les signatures sur sa couverture, on remarque des Savart et des Guay.

Bennezon a fait une étude exhaustive de la population de Montreuil sur le bois de Vincennes par un dépouillement exhaustif des inventaires après décès. Ces inventaires sont toujours riches en information sur l’état de la famille au décès de du sujet en question. Et puisque l’inventaire est exhaustif, on peut mieux évaluer la richesse relative des familles de toutes strates sociales.

L’ouvrage traite d’une période qui débute sur le départ des ancêtres canadiens. Cette période est caractérisée par la transformation de l’agriculture locale de vignobles vers la culture des arbres fruitiers, en particulier la pêche. On ne cultive encore que très peu la pêche avant la deuxième moitié du XVIIe siècle.

Cela ne diminue aucunement l’intérêt envers l’ouvrage, car on y retrouve tous les mêmes corps de métiers. On y retrouve par exemple la famille de barbier-chirurgien de Jean Garce, cousin germain Simon Savard l’immigrant. C’est lui qui s’occupe des propriétés de la famille Savard après leur départ, y louant son logis et la boutique donnant sur la rue (aujourd’hui rue de L’église).

L’auteur explore également l’influence de la proximité de Paris sur la vie matérielle des habitants du village. Il y a plusieurs mentions dans les documents qui témoignent des déplacements fréquents à Montreuil. Soit pour vendre les produits maraîchers, consulter les notaires (en réglant des affaires), ou simplement sortir à la foire de Saint-Maure. Comme l’illustre M. Bennezon, on peut croire que nos ancêtres du village suivaient tout autant les modes de la métropole.

Montreuil sous le règne de Louis XIV est d’ailleurs un complément parfait à mes propres travaux en cours, puisque ma période d’étude se termine là où la sienne commence. Me reste les 50 années qui nous séparent à combler (Mon projet de reconstitution de la population de Montreuil est en veille ...).