Les résultats d'analyse d'ADN sur un troisième sujet Savard (sujet C) permet de faire le point sur la filiation de Joseph Savard m 1784 Marie Josephte Veret. Comme toute choses dans ce domaine, il fait préciser qu'il s'agit ici d'hypothèses de travail appuyés avec somme toute peu de résultats.

Beaucoup de généalogistes amateurs dans le passé ont fait de Louis Savard m Veret le fils de Joseph Savard de Charlesbourg, sans pour autant en avoir des preuves par les sources. En fait, comme le démontre la base du
PRDH, l'acte de mariage nomme bien les parents de Marie Josephe Veret, mais omet les parents de Louis Savard, qu'on nomme d'ailleurs «Louis dit Savart».

Le nom de Joseph Savard apparaît pour sa part au contrat de mariage (J.B. Panet 7/2/1784), mais il est bien indiqué «père nourricier» de Louis, donc père adoptif.
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La comparaison de mes propres résultats (sujet A) avec ceux du deuxième (sujet B) suggère que nous somme parents dès la première génération. Ce qui établit l'hypothèse de travail que A descend de Jean fils de Simon (appuyé de sources papier), alors que B (sans source papier) descend de Simon fils Simon. En fait, la date de l'ancêtre commun suggéré pour A et B est estimée antérieure d'une ou deux générations, mais ceci semble s'expliquer par une mutation plus rapide que la moyenne établie. La modélisation suggère que nous somme tous deux du groupe E3b1c1.

Quant au sujet C, il a testé R1b. Ce résultat reste à confirmer avec des tests sur d'autres descendants de cette branche (de Louis). Le résultats ont quand même sonné l'alarme, et poussé un examen plus sévère de la lignée présenté (base de Carl Savard particulièrement). Le suspect le plus probant pour expliquer cet écart semble être l'unique Louis Savard. Par contre, rien n'empêche qu'une autre insertion «non-paternelle» se produise entre Louis et le sujet C. Dans ce cas, le groupe (haplogroupe) de Louis Savard serait toujours inconnu.

Ni Louis, ni les autorités religieuses ne semblent connaître les parents réels de Louis. Ce qui suggère que Louis fut abandonné à sa naissance. Si Louis a environ 24 ans à son mariage, cela place sa naissance pendant les troubles de la Conquête. Je cherche toujours une déclaration d'âge pour tenter d'identifier son baptême, avant d'intégrer la famille Savard. Le baptême ne devrais pas apporter de nouveaux faits, mais jettera peut-être un peu de lumière sur les circonstances entourant l'abandon par sa mère.

Si la sépulture de Louis peut être identifiée, il est théoriquement possible lors d'une exhumation d'identifier sa mère, ou du moins ses parents maternels, grâce à des tests d'ADNmt...

Si vous êtes descendants de Louis Savard m Marie Josephte Veret, je vous conseille fortement de commander le test à 25 ou 37 marqueurs au travers de mon étude ou de celle de FrenchHeritage à FamilyTreeDNA (et ce faisant profitant des rabais associés à l'inscription aux études particulières).

Le jour où un parent patrilinéaire de Louis, dont l'ancêtre commun avec Louis (ou sujet C) vers les années 1350-1700, sera testé, nous pourrons apprendre le patronyme réel de Louis. D'ailleurs, Louis semble déjà avoir un ancêtre commun avec une famille Chamberlaine du Warwickshire en Angleterre. Mais l'ancêtre commun vivait vers les années 700-1000, soit avant l'adoption de patronymes.

Pour conclure, le Savard sujet C - en principe descendant de Louis - est parent avec le sujet D, un adepte de la généalogie génétique de Chicago, dont l'ancêtre commun vivait vers les années 1500-1600. Malheureusement, D a adopté le patronyme de sa mère, comme l'identité réelle de son père est toujours inconnue. Il se trouve donc très heureux de trouver de nouveaux parents chez les Savard de Louis, mais sans découvrir son patronyme originel - qui en principe est le même patronyme que celui du père naturel de Louis.

Ces résultats démontrent l'utilité à différents niveaux des analyses d'ADN. Bien que les tests paraissent dispendieux, c'est en fait un don à la science car chaque résultats sont analysés de près par les chercheurs, et font avancer cette nouvelle science.
Sources:
Projet E-M35
FTDNA
Recherches: Denis J. Savard, 2009