L'identité de l'épouse de Gilles Vitry l'aîné dit Charron est toujours inconnu. Il semble né app. 1485 à Montreuil. Comme son surnom l'indique, Gilles doit être charron comme son frère Philippot et son neveu Nicolas.
Au terrier du fief Décanal à La Pissotte à Montreuil de 1537, Gilles de Vitry l'aîné dit charron déclare 4 pièces de vignes [ANF S/340/Rg1537]. Il déclare en tout 71 perches de vignes, soit un quartier à la Croix Feudon, un autre au Grand Noyer, un demi quartier en Hautemer et 9 perches au Chavot (auj. Croix de Chavaux).
Gilles déclare à nouveau ces même 4 pièces au nouveau censier de 1543 [ANF S/340/Rg1543]. En marge de ces déclaration, on y a inscrit postérieurement les héritiers ou nouveaux propriétaires des pièces. C'est grâce à cette deuxième déclaration que l'on apprend qu'il est le père de Jacqueline Vitry, car parmi les présumés héritiers, le scribe inscrit Jean Pépin sans doute son gendre.
L'hiver 1544-1545 semble particulièrement difficile pour Gillet Vitry, car le 4 février 1545, il fait rédiger son Testament [cité dans ANF S/3572/17 ci-dessous]. Le document posthume qui mentionne le testament ne précise pas qui l'a rédigé, mais la pratique à Montreuil veut que l'on approche le vicaire de la paroisse pour cette tâche. On peut penser que le curé encourage ses mourants à prévoir une messe requiem pour leurs âmes, et prévoir une fondation envers la fabrique pour une messe requiem.
Gilles Vitry décède peu avant le 21 août 1546, tel que précisée dans la Fondation qui suit.
Quelques jours après son décès, les exécuteurs du testament de Gillet, son frère Philippot de Victry et Martin Frémy, ne perdent pas de temps à remplir les obligations du testament. Bien que l'on nomme Philippot «héritier» de Gillet Vitry dit charron, le mot semble être utilisé de façon générale, alors qu'il serait en fait le tuteur et curateur des enfants mineurs de Gillet. L'acte de Fondation de messes le 25 août 1546 est de fait rédigé brièvement, sautant plusieurs détails habituels et les longues formules juridique [ANF S/3572/17]. La transaction n'est pourtant pas simple, et plutôt inhabituelle. Gillet de Victry l'aîné dict charron semble un homme de moyens, car il fonde 4 messes annuelles, soit un service complet au jour de son décès le 21 août «dernier passé», ainsi que 3 hautes messes. La rente ainsi fondée se chiffre à 100 sols tournois, à tirer de deux sources. Premièrement, il transport une rente de 60 sols qui lui est versée par ses neveux Jean l'aîné et Jean le jeune Thioust, rente fondée en 1536 à revoir sous peu. Pour les autres 40 sols tournois, la maison de Philippot de Vitry est hypothéquée. Cette maison est vraisemblablement partagée par Philippot et les héritiers de Gillet, et la rente appliqué sur la part des mineurs. Mais comme l'acte est si bref, le scribe saute tous ces détails. Une rente de 40 sols ne s'applique en théorie que sur une portion de maison, nuance aussi évitée par les notaires parisiens Michel de Felin et Jean de Louvencourt. Une copie de cette fondation se trouve en principe au Minutier central à Paris sous l'un des deux notaires (leurs minutes sont réparties dans 4 études). La maison des frères Vitry se situe sur la Rue du Pré, près de la fontaine dudit lieu (de Montreuil). Cette fondation cite la date du testament de Gilles, sans en indiquer le rédacteur.
Les enfants connus ou présumés de Gilles de Vitry l'aîné:
Jacqueline de Vitry o ca 1522 Montreuil; m 23.1.1547 Jean Pépin tabellion m2 7.8.1558 Nicolas Adet m3 22.10.1560 Pierre Pesnon.
fille de Vitry o app. 1524 Montreuil; m Pierre Chevreau.
fille de Vitry o app. 1526 Montreuil; m Nicolas Martin.
fille de Vitry o app. 1529 Montreuil; m Gilles Héricourt.