M: vers janvier 1565 Château de Vincennes
(testament post-nuptial 13.2.1565[n.s.])
16. Jehan SAVARD
(peut-être fils de Simon & Jeanne PRÉAUX)
écrivain en livre (...) serviteur domestique, soldat morte paye au château
En février 1565, Jehan est écrivain en livre (...) serviteur domestique de Anthoine de Belloy, écuyer, seigneur de Belloy-Saint-Léonard, Vieulaines et Yvrench, capitaine des châteaux de Vincennes et de la Bastille. À son testament post-nuptiale, Jean Savard signe avec des initiales JC(?). On le distingue des signatures des deux notaires. Pour sa filiation prétendue, voir les notes explicatives.
(peut-être fils de Simon & Jeanne PRÉAUX)
écrivain en livre (...) serviteur domestique, soldat morte paye au château
- ca 1532 n Montreuil
- v 1602 Château de Vincennes (apr 1585)
En février 1565, Jehan est écrivain en livre (...) serviteur domestique de Anthoine de Belloy, écuyer, seigneur de Belloy-Saint-Léonard, Vieulaines et Yvrench, capitaine des châteaux de Vincennes et de la Bastille. À son testament post-nuptiale, Jean Savard signe avec des initiales JC(?). On le distingue des signatures des deux notaires. Pour sa filiation prétendue, voir les notes explicatives.
17. Guillemette GRENEST
(...)
texte.
(...)
- ca 1533 n lieu inconnu.
- apr 3.5.1579 d Montreuil.
texte.
M: vers 1558
16. Ferry CARTON
(...)
(...)
- ca 1530 n Villejuif?
- v 1564 d Château de Vincennes.
Enfant Savart-Grenest:
1. JEAN SAVART, n vers 1566, m MARGUERITE THUBYE.
Enfant Carton-Grenest:
1. HÉLÈNE CARTON, o ca 1562, m ver 1574 Paul Lablanche, serrurier au Château de Vincennes
1. JEAN SAVART, n vers 1566, m MARGUERITE THUBYE.
Enfant Carton-Grenest:
1. HÉLÈNE CARTON, o ca 1562, m ver 1574 Paul Lablanche, serrurier au Château de Vincennes
Après plusieurs années d’attente à la recherche de pistes, c’est finalement lors d’une recherche sur les Imprimeur-libraires parisiens (familles Sevestre, Pichon et Gaultier) que j’ai par pur hasard croisé (et reconnu) celui deviendra plus tard Jean Savart soldat en morte-paye du Château de Vincennes.
Cette même notice a d’abord été publié dans le Bulletin des bibliothécaires en 1894. Dans les Documents pour servir à l’histoire des libraires de Paris, d'où la notice ci-dessus, Jean Savard est classé avec les enlumineurs. A-t-il illustré ses livres? Sûrement pas, car il semble s’agir d’un classement arbitraire en rapprochant ces métiers connexes. En fait, cette notice aurait peut-être été insérée par erreur par ses auteurs, comme nous le verront plus loin. Heureusement pour nous. Grâce à M. Jean Lécuyer, membre du Cercle de Généalogie de l’Est Parisien, nous avons maintenant copie du testament cité par Pichon et Vicaire, pour mieux comprendre la suite.
Le donjon du Château de Vincennes après sa restauration
Sept. 2006, Denis J Savard
Pour établir Jean Savard le charron comme fils et héritier de Jehan Savard écrivain, serviteur domestique puis soldat en morte-paye, il faut examiner le destin de cette Hélaine Carton. Le testament de 1565 (n.st.) indique bien que Jean Savard écrivain fait d’Hélaine Carton héritière de ses bien meubles comme en fait foi la notice ci-dessus. Mais le texte du testament précise cependant que Jean fait Hélaine héritière seulement du cinquième de ses héritages (biens fonciers). Puisque qu’aucun héritier préalable de Jean n’est cité, l’écrivain, et sa nouvelle épouse la veuve Carton, prévoient sans doute pour leur descendance commune, la part du lion du fruit de leur union..
J’estimais jusque là Jean Savard charron né entre 1562 et 1570. Cette fenêtre peut maintenant être resserrée à 1565-1570. On peux se demander pourquoi sa naissance est absente des registres de Saint-Pierre-Saint-Paul de Montreuil, dont dépend encore à l’époque le Vincennes actuel (basse-cour, La Pissotte, fief Décanal, Le Luat)? Les familles servant de plus près les notables du château semblent avoir accès à la Sainte-Chapelle dans l’enceinte du château pour les sacrements. Mais les registres de La Pissotte ou du château ne sont conservés que brièvement avant 1599. La date du mariage Savard-Grenest, et la date de baptême su charron demeureront donc inconnues.
En principe, Jehan Savard épouse Guillemette Grenest, veuve de Ferry Carton, peu avant le testament de février 1565. Ce testament semble être passé pour combler l’absence d'un contrat de mariage, où ces dispositions auraient normalement été établies.
J’estimais jusque là Jean Savard charron né entre 1562 et 1570. Cette fenêtre peut maintenant être resserrée à 1565-1570. On peux se demander pourquoi sa naissance est absente des registres de Saint-Pierre-Saint-Paul de Montreuil, dont dépend encore à l’époque le Vincennes actuel (basse-cour, La Pissotte, fief Décanal, Le Luat)? Les familles servant de plus près les notables du château semblent avoir accès à la Sainte-Chapelle dans l’enceinte du château pour les sacrements. Mais les registres de La Pissotte ou du château ne sont conservés que brièvement avant 1599. La date du mariage Savard-Grenest, et la date de baptême su charron demeureront donc inconnues.
En principe, Jehan Savard épouse Guillemette Grenest, veuve de Ferry Carton, peu avant le testament de février 1565. Ce testament semble être passé pour combler l’absence d'un contrat de mariage, où ces dispositions auraient normalement été établies.
La famille Lablanche est toujours à Montreuil l’année suivant le 3 mai 1579, quand Nicolas Lablanche est baptisé à son tour Montreuil. Paul Lablanche est alors qualifié serrurier au château. On ne connaît pas la destinée de Marie Lablanche qui semble décéder jeune, ni la date à laquelle les Lablanche quittent Montreuil pour Villejuif (94). Cette fois, c’est la grand-mère Guillemette Greusse (sic?) qui est la marraine.
Nicolas Lablanche est installé à Villejuif avec sa nouvelle femme en 1604. Il habitait Charonne au moment de son contrat de mariage le 6 septembre 1603, avec Huberte Couquet 22 ans, fille Hubert & Marguerite Doulcy, de Torigny [ANF MC/ET/XVI/188]. Hélène Carton semble toujours vivante à cette date.
Bien que le compromis est vague en détails, le partage d'héritage implique que charron est bien le fils de l’écrivain-soldat, et frère utérin de Hélène Carton.
GRENEST, GRENEUST ou GREUSSE?
Celui qui a relevé cet acte pour l’ouvrage de Pichon ou Vicaire (1894) a connu certaines difficultés à la lecture, particulièrement pour le prénom et nom de l’épouse de Jehan Savard.
Comme nous venons de le mentioner, Guillemette est aussi citée marraine au baptême de Nicolas Lablanche le 3 mai 1579 à Montreuil, fils de Paul Lablanche et d’Hélaine Carton. Les registres de Montreuil sont toujours en latin à cette époque, mais les patronyme sont toujours rédigés en français. Seuls les prénoms sont latinisés. À cette occasion, le prêtre semble écrire «guillemetam GREUSSE»… Loin de venir nous éclairer, cette dernière mention de notre aïeule nous lance plutôt dans une nouvelle direction. Il faut considérer ici que ce registre est une copie ultérieure aux actes décrits, comme le suggère l’uniformité des actes et l’absence de signatures, le tout dans une écriture uniforme et soignée sur de grandes périodes (sans doute de la plume Michel Macé qui y sera curé). Il y a donc possiblement une erreur de transcription dans cette copie.
3.5.1579 Rg SPP Montreuil
(Cercle de généalogie de l'Est parisien, microfilm)
Écrivain en livres, serviteur domestique, soldat en morte-paye
Le seigneur de Belloy est capitaine des château de Vincennes et de la Bastille en 1558. Si Jehan Savard est déjà à son service à cette date, alors il doit être parmi ces serviteurs ou mortes-payes qui sont jurés au silence au sujet l’Exécution secrète de Gaspard de Heu.
Jean Savart, écrivain puis soldat en morte-paye, décède entre juillet 1585 et 1604. La fréquentation de la Sainte Chapelle, et le peu d’enfants issus de cette famille rend la suite des recherches tout aussi difficile que le dernier obstacle franchit.
Notes explicatives:
Selon la reconstitution des familles de Montreuil au 16e siècle par l'auteur de ces lignes, cet écrivain est sans doute issue de la lignée des Savart de plume. Ce métier est peu commun parmi les branches Savard de cette époque, qui sont déjà nombreuses à Montreuil et ses environs. Le nom est ancien dans le ville, sans doute tiré du lieudit Savart près du Mesnilmontant.
Il est probablement fils de Simon Savart dit l'Amiral, tabellion juré du roy, qui vit de sa plume comme son père Simon avant lui. De plus, au baptême de son petit-fils Pasquier Savard en 1589, la marraine est Pasquette Savart, fille de Denis à Simon l'amiral. Si Jehan l'écrivain est bien le fils dudit Amiral, alors Pasquette serait la cousine germaine du charron, père de l'enfant. Pasquette Savart est la seule connue de ce nom au 16e siècle à Montreuil. Mais cette filiation ne peut encore être démontrée avec assez d'assurance pour les ajouter à la lignée documentée.
Sources:
AnF, Caran, Et VI/32, Etienne Bruslé (avec Adrien Fournyer) not., photo courtoisie de Jean Lécuyer
Remerciements, pour leur collaboration paléographique dans ce dossier: Hervé Bennezon, René Connat, Jean Lécuyer, Christian Minot, Robert Muchembled, Jocelyne Nicol-Quillivic, Guy Perron et Gilles Brassard.
Recherches: Denis J. Savard, février 2015
Selon la reconstitution des familles de Montreuil au 16e siècle par l'auteur de ces lignes, cet écrivain est sans doute issue de la lignée des Savart de plume. Ce métier est peu commun parmi les branches Savard de cette époque, qui sont déjà nombreuses à Montreuil et ses environs. Le nom est ancien dans le ville, sans doute tiré du lieudit Savart près du Mesnilmontant.
Il est probablement fils de Simon Savart dit l'Amiral, tabellion juré du roy, qui vit de sa plume comme son père Simon avant lui. De plus, au baptême de son petit-fils Pasquier Savard en 1589, la marraine est Pasquette Savart, fille de Denis à Simon l'amiral. Si Jehan l'écrivain est bien le fils dudit Amiral, alors Pasquette serait la cousine germaine du charron, père de l'enfant. Pasquette Savart est la seule connue de ce nom au 16e siècle à Montreuil. Mais cette filiation ne peut encore être démontrée avec assez d'assurance pour les ajouter à la lignée documentée.
Sources:
AnF, Caran, Et VI/32, Etienne Bruslé (avec Adrien Fournyer) not., photo courtoisie de Jean Lécuyer
Remerciements, pour leur collaboration paléographique dans ce dossier: Hervé Bennezon, René Connat, Jean Lécuyer, Christian Minot, Robert Muchembled, Jocelyne Nicol-Quillivic, Guy Perron et Gilles Brassard.
Recherches: Denis J. Savard, février 2015