Enfants:
- NICOLAS MASSON n 13 avril 1600 Montreuil (pr Nicolas Thevenart et Jacques Pépin, mr Jeanne Guérin); probablement décédé jeune.
- JEAN MASSON n 11 mai 1601 Montreuil (pr Remi Travache et Denis Vitry, mr Jacqueline Guerin); probablement décédé jeune.
- JEAN MASSON n 4 mars 1603 Montreuil (pr Jean Hure et Claude Vitry, mr Jacqueline Masson); vivant en 1653.
- CLAUDE MASSON (fille) n 8 mars 1605 Montreuil (pr Claudia Prévost et Denis Savard, mr Jacquette Larron); m avant 10.9.1625 (oo1) NICOLAS PRÉVOST.
Le baptême de Claude Guérin n'a pas été trouvé non plus. Elle semble né vers 1574 alors que registres sont lacunaires. Selon l'étude sur sa filiation (voir encadré), elle semble bien la fille de Guillaume Guérin et Perrette Vitry. En étudiant de près les naissances des Guérin dans cette période, on parvient à déduire sous réserves que Claude est la fille de Guillaume Guérin & Perrette de Vitry, selon les constats suivant:
- Au premier baptême du couple MASSON-GUÉRIN en 1600 , on trouve une Jeanne Guerin témoin;
- On trouve la naissance le 19.9.1578 de Jeanne Guerin, fille de Guillaume Guérin oo Perrette Vitry;
- On trouve cette (présumée) Jeanne Guérin oo Claude Vitry (aussi un maçon) avant 1603.
- Au premier baptême du couple VITRY-GUÉRIN en 1603 (Jacqueline), on trouve Robert Masson comme Pn, présumé beau-frère.
- Au deuxième baptême du couple VITRY-GUÉRIN en 1604 (Claude fils), on trouve Claude (fille) Guérin comme Mn, présumée soeur.
- Dans cette période 1565-1580, il ne semble avoir que Pierre Guérin (oo Barbe Vitry) et Guillaume qui ont des enfants. Pierre n'a ni de Claude fille, ni de Jeanne comme enfant dans cette période.
- Puisqu'il y a des périodes lacunaires dans les naissances, on ne peux affirmer avec toute certitude que Claude (fille) Guérin est la fille de Guillaume Guérin & Perrette de Vitry, mais tout semble l'indiquer, jusqu'à preuve du contraire. Robert Masson porte bien son nom, car comme ceux de sa branche, est maître maçon.
Il épouse vers 1599 Claude Guérin, un acte inconnu car les registre sont lacunaires pour cette période.
Pierre Souhaitté marchand savetier et Robert Masson maçon se trouvent ensemble et signent comme témoins lors d'un Titre de rente du 30 mai 1605 par Pierre Bescheux, serviteur de madame la duchesse d'Angoulême [AD93/2E6.1/cxxxi.1 tabellionage Montreuil]. Pierre Souhaitté est le grand-père de Marie Hordouille femme Simon Savard (famille immigrant en Nouvelle-France en 1662 et 1663). Il est aussi par sa femme Denise Pépin beau-frère de Jacques Pépin, qui est le beau-frère de Robert Masson à cause de Jacqueline Masson sa femme. C'est la famille Pépin et Laizier (ou Lesier) qui est impliqué dans cette rente en question. Le serviteur de la duchesse est l'époux en secondes noces de Anne Breteau, veuve de Nicolas Laizier, frère de Thierrie dite Querry Laizier, mère de Jacques Pépin. Pierre signe le titre, alors que Robert se contente d'apposer son paraphe caractéristique (à droite). On trouve d'abord la marque de Robert Masson le 1er juin 1605 [Et/CXXXI.1], alors qu'il assiste à titre de témoin à un Report de rente par son gendre Jacques Pépin envers Marie Boudin. Le tout se passe dans la demeure de Pierre Souhaitté fils Marie Boudin, et beau frère de Jacques Pépin par son épouse Denise Pépin. Si Gaston Guay n'est pas parent de sang avec Simon Savard et sa femme, il l'est ici par affinité. Comme on connaît plus tard sa signature, l'exemplaire ici ne semble montrer que son paraphe, son nom ayant été ajouté par le notaire pour l'identifier. On fait appel à l'expertise de Robert Masson le 12 février 1607, alors que l'on passe un Marché de maçonnerie [AD93/2E6._/5] à la requête Eustache Houdard. Le contrat est pass entre Robert et Simon Durant, commissaire de la succession de feu Nicolas Beausse, vraisemblablement celui marié à Sulpice Vié, dont les enfants ne semblent pas survivre. Germain Minguer, qui est aussi le procureur fiscal du baillage à cette époque, est aussi cité comme curateur de la succession de Beausse. Selon ce contrat, Robert Masson doit refaire de neuf les deux tuyaux des cheminées de la maison, sise Rue Cuve du Four. Il doit aussi refaire la couverture, refaire le contremur des cheminées, mettre une goutière à la toiture, soit d'environ 20 pieds de longueur, réparer le plancher de la petite chambre, refaire les cadres des fenêtres et réparer les marches qui sont rompues. Le maçon doit aussi fournir les matériaux pour la besogne. Robert touchera, une fois les ouvrages accomplis, la somme de 31 £. Au bas du contrat, Robert ne signe pas son nom complet, mais il appose son paraphe, bien reconnaissable. Robert Masson acquiert un jardin à Montreuil le 4 novembre 1607, comme on l'apprend lors d'une Vente de jardin [AD93/2E6._/6] par Nicolas Thioust et sa femme Perrette Préaux à Robert Masson, maçon. Il s'agit de 7,2 perches de jardin et masure, sur la Rue du Pré, en la censive de Monsieur dudit Montreuil. La mesure est erroné sur l'endos, mais on a corrigé et précisé dans le texte. Il y est noté «7 perches et une cinquième partie de (une) perche». Robert Masson paye 18 £ pour cette pièce. Comme de nombreux Montreuillois, Robert Masson passe devant Jérôme Mallot notaire à Montreuil pour déclarer ses terres aux Terrier de 1608 de la seigneurie des Dame de St-Antoine à Montreuil [ANF S/4403/Rg1608]. Le 3 juin 1608, Robert Masson maçon demeurant à Montreuil déclare qu'il est propriétaire d'un demi quartier de vignes au lieu-dit Le Soussy. La pièce tient d'une part à Guillaume Héricourt, d'auter au Grand Sentier, abouttissant par haut à Robert Chauvin et par bas à Robert Lardin. Comme il s'agit d'un registre des déclarations, il ne signe pas sur le document trouvé.
Le 14 février 1610, Robert Masson et Jacques Pépin viennent à l'aide de leurs cousines par alliance, les soeurs Prévost. Lors d'un Transport, ils rachètent la part et portion d'une rente dûe envers Nicolas Regnard [AD93/2E6._/7]. Selon toute vraisemblance, le père de Robert, Jean Le Masson, tenait une partie de cette rente à cause de son deuxième mariage avec Marion Syon. Marion est la soeur de Nicole Syon, belle-mère de Jean Bailly (m Philippa Prévost) et de Barthélemy Fournier (m Marie Prévost). Les filles Prévost et leurs maris se portent aussi fort de leur soeur Marguerite Prévost, célibataire mais d'âge majeur. Masson et Pépin paient 30 livres tournois pour le rachat, prenant effectivement pour eux la part (le quart?) d'une rente qui semble avoir été fondée par l'ancêtre Nicolas Syon plusieurs années auparavant. Le texte ne mentionne pas qui tient les autres parts de la rente. Comme le montre la suite, cette question est fort complexe. Le 5 mars 1611, Robert Masson et Jacques Pépin à cause de Jacqueline Masson sa femme paient Nicolas Regnard 90 livres pour un rachat (ou est-ce un paiement d'arrérages?) de la rente cité en février 1610. La Quittance délivrée par Regnard à cette occasion est citée et annullée quatre ans plus tard. L'original n'a pas été retrouvé, mais cette quittance est mentionné dans la cession de droit d'hypothèque du 16 mars 1615 plus bas [cité AD93/2E6._/20].
Le 18 janvier 1613 , Robert Masson maçon et son beau-frère Jacques Pépin à cause de sa femme Jacqueline Masson, passe chez le tabellion pour faire passer une Renonciation [AD93/2E6._/13] de la succession de Jean Le Masson, maçon, leur père. Cet acte prouve la filiation de Robert et de sa soeur, mais sans nommer leur mère. Jacques Pépin est très impliqué dans les affaires de la famille Hordouille (ancêtres des Savard canadiens), à cause de sa soeur Denise Pépin grand-mère de Marie Hordouille. On n'indique pas qui profitera de cette renonciation, et l'inventaire de la succession de Jean Masson n'est pas non plus précisé. Le 10 décembre 1613, Robert Masson et Jean Chauvin sont appelés à évaluer l'état d'une maison de la Rue Saint-Père, et rédigent un Rapport de visitation [AD93/2E6._/17]. Le tout est effectué à la requête de Pierre Thioust fils de Pierre et Thomasse Savart. Masson est appelé à cause de son expertise comme maçon pour évaluer la maison, alors que Chauvin laboureur est plutôt affecté à évaluer le jardin dépendant de la maison. Bien que les biens ne sont pas du patrimoine Masson, il en demeure intéressant de suivre Robert dans sa visite. La maison semble à l'abandon depuis quelque temps car Robert maçon la décrit, comme pour l'étable à vache, comme étant en «péril éminent». Mais la maison en question semble avoir connu des plus beaux jours. En effet, ont décrit le sous-sol en voûte, soit une fondation solide en pierre avec des voûtes pour supporter le plancher du rez-de-chaussé (bouge bas). Personnellement, c'est la première telle mention pour une maison de Montreuil. Selon les fouilles archéologique en cours sur la Rue de L'Église, il y là une très ancienne maison où habitait la duchesse d'Angoulême qui montre une fondation en pierre. Mais autrement cela demeure un fait rare. Robert Masson signe en fin du rapport (ci-contre). Le 16 mars 1615, on retrouve au notariat de Montreuil un Cession de droit d'hypothèque [AD93/2E6._/20], dont la porté précise m'échappe. Les consorts Masson sont impliqués, soit d'emblée Rémy Traverse à cause de Pierrette Masson sa femme, puis Jacques Pépin à cause de Jacqueline Pépin sa femme et Robert Masson. Traverse et sa femme cède d'abord leurs droits de fidéjussion au bailleur de la rente Nicolas Regnard sur la maison près du Carrefour Grégoire pour s'acquitter de (leur part?) de la rente. A leurs tours, Robert Masson et Jacques Pépin renoncent aussi aux droits d'hypothèques, et reconnaît avoir reçu d'eux 90 livres tournois 4 ans plus tôt (rachat de parts?). Regnard doit rembourser de cette somme 15 livres à Masson et Pépin... Les parties reconnaissent ensuite être quitte et se désistent du procès intenté dans cette affaire. Les sources judiciaires photographiés qui attendent d'être relevé nous renseigneront peut-être d'avantage sur ce casse-tête. Il n'est pas clair si les consorts Masson abandonnent complètement la maison au créancier ou si la rente est effectivement rachetée. Si vous avez un avis sur l'interprétation de ce document, merci de le partager. On retrouve le paraphe de Robert Masson trois fois dans les marges en raison d'ajouts au texte (numéros correspondants), puis sa signature et paraphe à la fin du document. Le 22 décembre 1615, Robert Masson vient en aide à une veuve probablement mal en point après le décès de son mari. Robert prête, par le biais d'une Constitution de rente, 73 livres 10 sols tournois à Marie Chevreau, veuve de Guillaume Bonvallet. Cet acte n'a pas encore été retracé, mais il est cité plus loin (voir le 19 juillet 1624).
Cette rente de 6£ 5 sols tournois est le sujet d'une Cession l'année suivante, soit le 4 décembre 1617, par Robert Masson au profit de la Fabrique de l'église de Montreuil [citée AN S/3573 traité du 10.12.1664]. S'il s'agit d'une nouvelle fondation de messe, on ignore à quel défunt elle s'applique. Robert Masson verse peut-être cette rente pour répondre à des rentes existantes héritées, ou d'un simple don pour un meilleur banc à l'église. Cette cession n'a pas été retracée, mais est cité lors du Traité pour Claudia Masson sa fille en 1664.
Après avoir des des travaux de réparations au logis de Pierre Berthault pour la somme de 12 £ à une maison appartenant à André Hordouille ancêtre des Savard canadiens, Robert Masson maçon est appelé à témoigner par Berthault qui intente un procès contre Hordouille pour se faire rembourser les travaux et matériaux. Son témoignage est accomgagné de sa signature dans la Minute d'enquête du 11 avril 1622. [AN Z/2/2500] Le 27 novembre 1623, Robert Masson s'entend avec Guillaume Chauvin pour une somme due en raison de travaux de maçonnerie et de couverture effectués pour Chauvin. Ayant perdu le marché passé à l'origine de cette transaction, Robert doit faire rédiger cette Obligation pour la somme en créance, soit 160 £ (livres tournois) [AD93/2E6._/30]. Guillaume Chauvin doit rembourser la somme à la Saint-Martin d'hiver prochain, soit le 11 novembre 1624. Robert Masson ajoute son paraphe (ci-haut) à une note marginale en première page, puis signe avec les témoins à la fin de l'acte (à droite). Le 8 décembre 1623, Jacques Pépin époux de Jacqueline Masson et Robert Masson passent un Titre nouvel de rente [AD93/2E6._/32] à Michel Lanardre à Louvres en Parisis. Bien que la rente est commune, elle est rattachée à chacune de leurs maisons. Il s'agit d'une de maison sur la Rue aux Oues (Ours/Franklin) de Robert Masson, et de la maison Rue du Milieu (Av. Prés. Wilson). Lanardre, qui semble avoir épousé une Montreuilloise, a obtenu cette rente de 7 £ (livres tournois) 10 sols tournois par transport de son beau-frère Martin Vitry. Jacques Pépin veut remplacer son étable pour une grange dans la cour de son logis de la Rue du Milieu. Certains détails nous manquent à cause de l'état détérioré du document, replié sur lui-meme en plusieurs endroits en bas de page. En plus de la modique somme de 27 livres que Jacques doit débourser, il accepte aussi de prendre à son unique charge la rente envers Michel Lanardre passée deux semaines plus tôt. En marge du document, Robert Masson passe une quittance pour les 27 livres reçus de Jacques Pépin, le 22 _ [déchiré] 1624. Le 19 juillet 1624, Robert Masson semble être à court d'argent sonnant. À cette date, il monnaye la rente passée neuf ans plus tôt, dans un Transport de rente [AD93/2E6._/34] à Suzanne Savart, veuve de feu Guillaume Héricourt. La rente est toujours due par Marie Chevreau, la veuve du praticien Guillaume Bonvallet. Robert Masson obtient donc du coup 73 livres 10 sols tournois de Suzanne Savard. La filiation de cette Suzanne Savard est toujours inconnue, à savoir si elle est parente des Savard canadiens. Robert Masson passe un Marché de maçonnerie [AD93/2E6._/35] avec un clan Girard, le 10 février 1625. Romain Le Roux [veuf de Marguerite Prévost m1 +Louis Girard], Philippe Chauvin pour sa femme Nicole Girard, Louis Hénault pour sa femme Marguerite Girard, et Pierre Prévost agissant comme tuteur et curateur de Pierre Girard, enfants de feux Louis Girard & Marguerite Prévost, sont les preneurs de ce marché. La signature de Pierre Prévost démontre qu'ils s'agit de Pierre Prévost fils Martin, oncle maternel de l'enfant, l'ancêtre commun de Martin Prévost, de Jeanne Prévost m Gaston Guay et de Nicolas Durant par sa mère. Il s'agit d'un marché de maçonnerie, pour des travaux importans à la propriété des consorts Girard et leur maison Rue du Pré, pour la somme de 127 livres tournois. La moitié pendant les travaux, l'autre moitié à la St-Martin d'hiver (11 novembre). Les ouvrages doivent être complétés avant Pâques. Robert Masson y appose sa signature, comme de Pierre Prévost (voir sa page à cette date). Robert Masson est cité comme témoin le 3 novembre 1625 lors d'un Bail de loyer entre Jacques Pépin pour feu Quentin Hordouille avec François Fruitier. Il n'est pas mentionné autrement dans ce bail qui concerne une petite maison Rue Cuve du Four, voisine de Jacques Fruitier, mais on y retrouve sa signature, cette fois peu soignée. Robert Masson assiste encore comme témoin lors d'un Accord le 23 janvier 1626 entre Jacques Pépin et André Hordouille, pour des travaux non complétés par le fils de ce dernier, Quentin Hordouille, puisqu'il est décédé de la peste avant de pouvoir compléter les travaux. On retrouve encore sa signature. L'expertise de Robert Masson et de son compagnon maçon Jean Hure est requise le 18 juin 1629, lorsqu'ils doivent effectuer un Rapport de visite de la maison des héritiers de feu Pierre Souhaitté, ancêtre des Savard canadiens. Ces derniers veulent savoit si la maison sise Rues aux Oues peut être divisée en trois parties. Ils déterminent que non. On demande encore l'assistance de Robert Masson le 8 avril 1630 quand Jacques Pépin passe une Transaction et accord [AD93/2E6._/48] pour acheter à crédit 27 muids de vin (chaque muids comprend environ 274 litres) qu'il doit vouloir vendre dans sa boutique. Robert Masson s'y retrouve deux fois comme témoin avec sa signature, dans cet acte en plusieurs parties. Robert est cité dans un acte du 10 juin 1630 [AD93/2E6._/48] Jacques Pépin porte Plainte en justice contre Guillaume Chauvin (parent de Suzanne?) car il le soupçonne de pas lui avoir rendu sa bourse tombée chez Pierre La Haye tenancier de l'estaminet du coin. Robert Masson et Nicolas Durant fs Nicolas font une déclaration en sa faveur et ils sont dits âgés respectivement de 50 et 56 ans.
Le 28 juillet 1631, Robert Masson achète une vigne de Simon Savart, praticien de la Justice à Montreuil et Symone Callyard sa femme, lors d'une Vente de vignes [AD93/2E6._/51]. Non, ce n'est pas le pionnier Savard canadien (ni son père): il y a plusieurs homonymes à l'époque. Robert achète 10 perches et demi de vignes au lieu-dit Le Clos de Brie, pièce qui sur le chemin qui conduit à la fontaine du Gobetu (autre lieu-dit). La somme payé est de 33 livres, mais selon un ajout en fin de contrat, ils semble que Robert a aussi payé en nature, soit par une quantité non précisée de vin. Robert qui exerce toujours son métier de maçon semble agrandir son patrimoine pour préparer sa succession. Sa main d'écriture soudainement incertaine indique-t-elle un mal passager? Le 28 janvier 1635, Robert Masson assiste comme témoin à la Quittance d'un Accord entre le beau-frère Jacques Pépin marchand à Montreuil avec Simon Savart le praticien [AD93/2E6.29/60]. Ce contrat a été traduit au temps où l'on pensait que le praticien pouvait être le père de l'immigrant, ce qui ne semble pas le cas. Suite à une cause en justice jugée en sa faveur le 15 janvier, le praticien doit encore 22£ à Jacques Pépin. A la suite sur le même document, Robert Masson est témoin lorsque Jacques Pépin passe la quittance de la somme restante. 15.1.1635 /60/i] Accord - Jacques PÉPIN marchand Montreuil; Simon SAVARD praticien Montreuil; Robert Masson témoin. Robert pratique toujours son métier à un âge avancé, après plus de 35 ans, comme le démontre l'acte qui suit. Le 15 janvier 1636, Robert Masson maçon établit un mémoire et Devis en préambule d'un Marché d'ouvrage de maçonnerie [AD93 2E6/CXXXI.63] pour Nicolas Houdart et son logis de la Rue Marchande. En fait, c'est presque toute la maison qu'il faut démolir pur la reconstruire. C'est une maison relativement grande avec ses deux travées et ce sont donc des travaux importants. Robert Masson, alors âgé de 59 ans, dois compter sur l'aide d'un compagnon ou apprenti, mais le contrat est muet à ce sujet. Le voisin de Nicolas Houdart, le sieur Pavillon, est Etienne Pavillon seigneur en partie de Montreuil. Il est receveur des restes des officiers de la chambre des comptes puis correcteur, et a accès aux plus hautes sphères d'influences. L'année suivante en 1637, son fils Nicolas Pavillon, un proche de Richelieu est nommé évêque d'Alet. Son petit-fils Etienne Pavillon sera élu à la septième chaise de l'Académie française en 1691. La dernière page de l'acte a été malencontreusement sautée à la numérisation, donc pour sa signature c'est pour une autre fois. Malgré son âge, Robert investit dans le patrimoine immobilier de la famille. Il profite de la situation difficile dans laquelle semble se trouver Clair Verneau, un jardinier de Montreuil. Ce dernier est propriétaire de plus d'un arpent et demi de terre au Luat, chargé de rentes importantes. Verneau passe une Vente de terre le 1er février 1638 pour la moitié de cette pièce soit 3 quartiers - à Robert Masson, pour la somme importante de 600£ (livres tournois) [AD93/2E6.31(CXXXI.63)]. Vienot ne verra pas un denier de cette somme. D'abord, 288£ sont déduites pour la rente annuelle de 18£ due à Madeleine Le Houp, veuve d'honorable homme feu Jean de Biez. Ensuite, de la même façon, 208£ sont déduites pour une rente de 13£ due à Jean Berthault (ou Breteau) marchand à La Pissotte. Robert reprend à son nom ces rentes. Pour les 108£ restants, Robert Masson s'engage à payer une autre rente due par Verneau, de 18£ à François Fayal un bourgeois de Paris, soit logiquement pendant 6 ans, sans intérêt ajouté sur le solde. Comme son fils Jean Masson est maçon de métier, on peut penser que Robert Masson entend léguer ces terres à son gendre Nicolas Prévost. La suite le démontrera peut-être... Il est intéressant de remarquer que Robert Masson semble avoir de plus en plus de difficulté à signer son nom, ou est-ce simplement une journée froide... Mais on reconnaît toujours son paraphe. L'année suivante, Robert Masson s'en tient à des travaux moins important. Le 23 février 1639, Robert masson passe un Marché d'ouvrages dans la demeure de Denis Chevreau fils de Claude, comme l'indique le contrat passé chez le tabellion du village. Robert est chargé de construire «une montée» du bouge bas à la chambre de la maison de Denis Chevreau. Il doit commencer les travaux immédiatement et les continuer jusqu'à ce qu'ils soient complétés. Chevreau s'engage pour sa part à payer 42£ pour les travaux, soit la moitié au début des travaux et l'autre moitié à la fête de la Saint Jean Baptiste. Au bas de ce contrat, on trouve la Quittance de Robert Masson envers Denis Chevreau, pour les 42£ payés, en date du 9 juillet 1639. Bien que Chevreau paie en retard, au moins il a les liquidité pour payer pour les travaux. Ce n'est pas le cas l'année suivante pour des ouvrages plus importants entre les deux parties. Robert signe sur la même page le contrat puis la quittance. Entre temps, Robert Masson accompagne encore Chevreau quand ce dernier achète des matériaux pour la construction d'une clôture (mur) dans son jardin, au passage d'un Marché le 1er mai 1639 [AD93/2E6.35/71]. C'est sans doute Robert Masson qui effectuera les travaux, mais le contrat pour les ouvrages en cours sont muet à ce sujet. Ce mur est sûrement la source de la dette de 100£ pour laquelle s'engage Chevreau à peu près au même moment. C'est Nicolas Déry et Jean Caul, des plâtriers à Montreuil, qui fourniront les matériaux de pierre et de plâtre. Robert Masson et son fils Jean signent le contrat comme témoins. Robert Masson entreprend et valoriser son jardin de sa maison de la Rue aux Oues (Rue Franklin). Mais le jardin est accessible par tous les voisins qui y passent régulièrement. Sans doute que la cour était «commune» avant qu'elle ne devienne à propriétaire unique. Robert dépose une plainte pour faire valoir ses droits avant d'en venir à un Accord le 9 octobre 1639 avec ses voisins et ainsi éviter un procès [AD93/2E6.35/72]. Les voisins doivent faire boucher les issues qui donnent sur le jardin. Même le trou des fenêtres trop basses doivent comblées. Le même jour, Robert Masson s'associe avec Thomas Vitry pour reprendre à viager du sieur Grillard la plâtrière de la Rue aux Oues (pas au plan Pesier). Ces pièces n'ont pas cultivées depuis quelques années et doivent être remis en était. Il doit s'agit d'une proposition profitable, car ici Vitry et Masson se servent d'intermédiaires pour exploiter la carrière. Le 13 octobre 1639, Robert Masson et Thomas Vitry loue ces pièces lors d'un Bail à loyer au vigneron Clair Verneau pour une période de 3 ans [AD93/2E6.35/72]. Bien qu'on ne précise pas les l'emplacement des pièces ni leur état en en friche, les obligations rattachés au bail reflète la remise en état d'une pièce abandonnée en nouvelle vignes. Ce document comporte un pli au centre (comme on peut voir sur le «R» de la signature de Robert) qui rend l'interprétation de certain passages problématique. Pour la pièce qui borde la plâtrière, il y a même un clause qui prévoit la possibilité un affaissement de terrain dans la plâtrière, où le loyer serait ajusté en conséquence. Le 14 octobre 1639, Robert Masson et Thomas Vitry poursuivent l'organisation de la plâtrière, mais le langage technique de ces actes rend leurs compréhension plutôt difficile. Dans un premier temps, Robert et Thomas passent un Marché d'ouvrages avec Clair Verneau, Toussaint Vitry, Etienne Bitorne et Noël Guérin, carriers et plâtriers de Montreuil, pour la (sous réserves) «découverture d'un pilier (pallier?) de pierre de plâtre» [AD93/2E6.35/72]. Si je comprend bien le texte, Masson et Vitry veulent agrandir l'exploitation de la plâtrière. Les «entrepreneurs» carriers doivent en principe retirer les sédiments de surface pour exploiter le plâtre qui de trouve en dessous pour mieux les exploiter. Le gendre de Robert, Nicolas Prévost, est présent comme témoin et signe l'acte (voir ce chapitre). Robert Masson semble passer une mauvaise journée car sa signature montre des signes de tremblements, absents la veille. Le même jour, toujours le 14 octobre 1639, Robert Masson et Thomas Vitry passent un Accord avec les carriers pour exploiter les pierres excavées, soit les concasser, les cuire sur le lieu puis les réduire en poudre [AD93/2E6.35/72]. Les carriers seront payés au fur et à mesure qu'il livreront le plâtre fini au maçon et au marchand. Toujours concernant la même propriété, Robert Masson et Thomas Vitry trouvent un nouveau locataire pour un des logis de la maison de la plâtrière, en Etienne Beuret le 23 octobre 1639. Les parties passent un Bail à loyer de logis devant le notaire Jean Malot, pour la somme de 75£ annuellement [AD93/2E6.35/72]. Etienne Beuret, charpentier, doit laisser ses voisin aussi locataires venir cuire leur pain dans le four de la maison. Le 24 novembre 1640, Robert Masson maçon achète une nouvelle rente lors d'une Constitution de rente de Denis Chevreau vigneron de Montreuil [ANF S/3573, cité traité 1664]. La rente est constituée quand Denis Chevreau, qui a engagé Robert Masson pour des travaux de maçonnerie dans sa demeure, mais le constituant n'arrive pas à payer. Comme on vient de le voir, c'est sans doutes por l'édification du mur dans le jardin. Chevreau doit débourser 111 sols 1 denier tournois annuellement à Robert Masson, jusqu'au rachat éventuel de la rente pour les 100£ dus. Cette rente, d'abord identifiée dans le Traité de 1664 pour sa fille, a été retracé dans les fonds de la Fabrique de Montreuil. Cette copie n'est pas signée, mais la minute conservée chez le notaire devrait l'être. Robert Masson sent la fin approcher quand le 16 août 1641 il fait venir le vicaire pour rédiger son Testament [cité ANF S/3573 1664]. La coutume d'alors veut que le curé ou le vicaire rédige les dernières volontés du mourant. Ces testaments n'ont pas été conservés, mais ils sont souvent cités dans les legs conséquents. Ici, ce testament est mentionné au Traité de 1664, et le sera aussi au Délaissement de 1653, sur lequel je reviendrai sous peu. Au testament, Robert fait don de la rente de 111 sols 1 dernier à l'Oeuvre et la fabrique de Saint Pierre Saint Paul de Montreuil sur le bois de Vincennes, pour fonder une messe à sa mémoire. Mais il semble que ce délaissement n'aura lieu que 12 ans plus tard. Histoire à suivre. Claude Guérin serait décédée le 23 mars 1646 à Montreuil.
Robert Masson semble survivre plusieurs années, mais peut-être sans ses moyens. Le 11 novembre 1653, après son décès, ses héritiers passent une Fondation de quatre messes basses pour la mémoire de Robert. La date tardive laisse penser que Robert a survécu jusque là, à moins que ses héritiers ont simplement fondé les messes avec beaucoup de retard... Recherches (reconstitution des familles de Montreuil 16e s.):
Denis J. Savard, octobre 2006-2008, 2015