MacIntyre

Périple écossais

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Je sors de mon mutisme qui dure depuis plusieurs mois, maintenant que mon étude sur les MacIntyre de Charlo se conclut. Du moins, la version papier, car il reste beaucoup d’informations à leurs sujets à publier en même temps et en complément au texte soumis ce jour aux Mémoires, dans la nouvelle année.

Le texte des Mémoires se limite à la problématique de l’identification de la famille de Neil McIntyre & Marguerite MacKenzie comme la fondatrice de la branche restigouchoise. Manque d’espace, toutes les informations à propos de l’ascendance possible, de leur lieu d’origine, du patrimoine génétique, etc., seront traités dans ce portail. La démonstration des preuves documentaires traitées dans l’article des
Mémoires (Hiver 2015, pp 303-322) ne sera pas reprise ici, mais simplement résumée.

Mon voyage dans leur pays a été très enrichissant, me permettant de me baigner dans la culture de ces insulaires millénaires. Riche cours accéléré sur l’histoire des Hébrides et des Écossais des Highlands. On oublie trop facilement que ce peuple a beaucoup plus en commun avec les Canadiens-français et Acadiens que l’on peut puisse imaginer. Jusqu’à 1746, la France et l’Écosse formaient toujours la «
Aulde Alliance», ou Vieille Alliance contre la couronne britannique. La garde personnelle du roi de France était écossaise, jusqu’à la Révolution.

Niel mac Intyre «firmly held and bound unto» John MacDonald


Reçu aujourd’hui des Archives provinciales de l’Île-du-Prince-Édouard, les Lettres d’obligations du clan MacIntyre envers le frère du seigneur Glenaladale, John MacDonald alors marchand de l’île St-Jean. Ainsi que le bail original de leurs terres qui semblaient sises à Tracadie, dans les limites du domaine de Glenaladale du Lot 36. Les transcriptions (en anglais) ont été ajoutées aux Notes historiques de la famille.

La lettre d’obligation est signée au portage de la Rivière Hillsborough, qui doit être sur le Portage Rd à Tracadie Cross.

La transcription est ajoutée. L’obligation ne tranche pas absolument quel est l’objet de la mascarade d’Eleonard (alias Neil) McIntyre, mais le départ précipité des familles penche toujours vers cette interprétation.

Le bail prévoit qu’en cas de défaut (délaissement de bail), il y a amende de 50£. L’obligation lie le groupe pour une amende collective de 100 £ pour le délaissement, mais les participants peuvent s’y soustraire en réintégrant leur bail, ou en payant l’amende initiale de 50£. John McMillan réintégrera son lot, laissant les quatre autres contractants avec la solde. Mais on peut certes douter qu’ils aient eu le moyen de se libérer de cette dette envers MacDonald, et s’installer à Montmagny (et environs), le tout en moins de 13 mois. Même à 25£ chacun, cela représente encore quelques mois de travail, si travail il y a. C’est plus simple de s’immiscer parmi les Acadiens voisins qui les font sans doute passer vers Montmagny, où plusieurs familles acadiennes se sont installées depuis quelques années.

Un élément intéressant confirme aussi hors de tout doute que
Neil McIntyre à l’île St-Jean en 1772 est bien le même que celui établi au avant nov. 1775 à St-François-du-Sud, et plus tard en Beauce. Sa signature du 21 septembre 1772 à Tracadie, si naturellement différente dans son exécution, est identique au niveau du style et de la forme qu’aux exemplaires postérieurs au Québec: Neil mac Intyre.

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Portage Rd/Bloomington Pt Rd à Tracadie Cross

Les MacINTYRE de la Baie-des-Chaleurs démasqués!

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Après plus de 200 ans, le secret de Neil/Noël/Édouard/Éléonard McIntyre commence enfin à se dévoiler.

Les origines de Jean-Baptiste McIntyre (m Reine D’Amboise-Bergeron) et de sa soeur Marie-Anne McIntyre (m Joseph Jahan-Laviolette), sont enveloppées dans le mystère, depuis qu’ils ont eux-mêmes brouillé les pistes.

Jean est attesté frère de Marie à deux reprises, et pourtant, ils nomment des parents différents à leurs mariages respectifs. Il faut suivre les allées et venus de cette famille depuis son arrivée en 1772 pour comprendre et démontrer que Édouard et Eleonard sont des alias par masquer l’identité de leur père, Neil mac Intyre, de Barra en Écosse.

Une dette contractée en septembre 1772 à l’Île-du-Prince-Édouard, quelques mois après leur arrivée, quand les Gens de Barra abandonnent la terre qui leur avait été louée à bail perpétuel. La suite des événements suggère fortement que Neil et ses cousins ont fait défaut à leur obligation, comme on les retrouve 13 mois plus tard installés près de Montmagny, alors qu’ils devraient en principe être à l’emploi du seigneur Glenaladale pour rembourser leur dette. Nous tenterons de prouver le défaut le mois prochain aux Archives provinciales à Charlottetown (NDLR 2021 - L'obligation aux archives n'est pas indiquée comme acquitté, et était donc toujours active légalement).

Suivre le lien pour joindre la page généalogique de
Neil mac Intyre (dit Noël alias Edouard alias Haleonor dit Éléonard) & Marguerite MacKenzie (alias Brigitte).