M: vers 1593 Montreuil-sous-Boys
8. Jean SAVARD
(Jehan & Guillemette GRENEST)
maître charron
(Jehan & Guillemette GRENEST)
maître charron
- v 1566 n Château de Vincennes.
- v 3.1614 Montreuil.
M: vers 1586 Montreuil-sous-Boys
9. Simone DURANT
(…)
(…)
- v 1562 n Montreuil.
- v 1591 d Montreuil.
Enfants (m présumé) Savart-Durant:
- JEAN (ou Pierre) SAVART n 29.6.1587 Montreuil b 30 SPP pr Jean Savard (soldat?) et Pierre Adet mr Marion Durant (prénom de l’enfant laissé blanc, présumé Jean à cause du parrain); Est-il le voiturier?
- PASQUIER SAVART n 10.2.1589 Montreuil b 11 Rg SPP pr Pasquier Beaucousin et Pierre Durant mr Pasquette Savard (prob. f à Denis à L’Admiral, présumée cousine du père); d 1.3.1589 s 2 «petit enfant pour Savart charron» (ou Jean?) Rg SPP.
Enfants Savart-Thubye:
- SIMON SAVART b 2.2.1595 Montreuil (pr Simon Hébert, Philippe Faucheux, et Gillette Boutier); m MARGUERITE VINANTE.
- NICOLAS SAVART b 20.11.1598 Montreuil (pr Nicolas de St-Omer, Jean Valet et Nicole Thioust; probablement décédé jeune.
- CATHERINE SAVART b 25.9.1602 Montreuil (pr Pierre Luriot, Perrette Chevriau et Marie Prévost; probablement décédé jeune.
- MARIE SAVART (douteux) b vers 10.1604? Montreuil (repéré par JP Macouin, demeur introuvable. Confont-il avec Marie Thubye née vers cette date?)
- CLAUDE SAVART (fille) b 9.3.1605 Montreuil (pr Claudia Vitry dit Guagnid, Nicolas Toubie et Isabel Boucot); placée chez Denis Chevreau en 1612, vivante en 1626 mr chez Simon.
- SANSON SAVART n 7.5.1607 et b Montreuil (pr Dom Sanson du Brocat, dame Marie Guigny[?] dite Puer); placé chez Pierre Lureau en 1614, puis destinée inconnue
- LAURENT SAVART b 18.8.1610 Montreuil (pr Jean Thubye, Toussaint Loreau et Jacqueline Larron); placé d'abord chez Nicolas Thubye son oncle; puis au service du chanoine Jacques Feydeau avant 1628, puis apprenti de Simon Savart.
Les Savart sont nombreux à Montreuil au temps de Jean. En fait on recense au moins huit Jean Savart dans la région de Montreuil à cette période. Il y a des Savart à Montreuil, à Vincennes et dans tout l'est parisien depuis au moins le début du XVe siècle, soit plus de 150 ans avant la naissance de Jean. On ne connait pas d'autre Savart charron antérieur à Jean.
Le couple Jean Savart et Marguerite Thubye semble s'unir vers 1593. La première mention du couple est à la naissance de Simon au début 1595.
On ne connaît pas non plus la naissance de Marguerite Thubye , mais on lui connaît par contre plusieurs frères et soeurs, par le biais d'actes de successions. Marguerite est la fille de Nicolas Thubye et Marguerite Beausse. Nicolas est le premier du nom à Montreuil, et le patronyme se propage par ses enfants. Il y a quelques période lacunaire dans les baptêmes, ce qui explique pourquoi on n'y retrouve pas le baptême de Marguerite.
Mais une fois les preuves déposées, Jean Savart doit se raviser, et pour éviter le procès, accepte de verser la part d'héritage à son neveu, soit 90 livres tournois, à rembourser en deux tranches, à la Saint-Jean-Baptiste et à Noël en 1605. Le charron y appose sa marque. La somme comprend-t-elle une amende pour les frais de justice? Cette cause n'ayant pas été ciblée dans les fonds de la prévôté, impossible de s'avancer. Mais selon le testament de 1565, les héritiers de Hélène touchent une part égale des biens meubles (la moitié en principe), mais que le cinquième des biens immeubles, réservant la part du lion aux héritiers de la communauté Savard-Grenest. Pour en savoir plus sur le soldat et de cette famille Lablanche, suivre le lien de Jean Savart soldat.
Jean Savart est impliqué dans une poursuite civile où les défendeurs et demandeurs se relancent la balle pendant quelques semaines, au sujet de quatre boîtes baillées par Savart à Madeleine Le Houp, et le refus de cette dernière (croit-on comprendre) de payer le charron, pour les boîtes mais aussi pour d’autre travaux non précisés. Le tout début avec les comparutions de chacun le 18 avril 1605, pour se conclure enfin le 9 mai 1605 en faveur du charron. [AN/Z2/2482]
À peine la paix retrouvée, Jean Savard est assailli de nouveau, cette fois par ses beaux-frères et son beau-père. Le 13 juin 1605, une Plainte est logée contre Jean Savart charron, par Nicolas, Pierre et Jean Thubye. On ignore la nature de ce conflit, mais on semble avoir trouvé un règlement à l'amiable car il ne semble pas 'y avoir de suites. Peut-être un retrait lignager d'un pièce de terre.
Marguerite Thubye décède peu avant le 22 février 1612.
Jean Savart ne survivra pas à sa femme très longtemps. Il décède entre mai 1612 et le 2 avril 1614. À cette date, Nicolas Thubye qui est tuteur et curateur, et Pierre Chevallier qui est subrogé tuteur des enfants de feux de Jean Savart et Marguerite Thubie, passent un Bail à loyer [AD93 Et/CXXXI/18], pour le placement en pension de Sanson Savart, âge de 6 à 7 ans. L'oncle Nicolas Thubye tisserant en toiles et Pierre Chevallier décident d'engager le jeune Sanson Savart, pour servir comme serviteur chez Pierre Lureau, laboureur demeurant aussi à Montreuil, jusqu’ayant atteint l’âge de 21 ans. En échange, Lureau est chargé d'entretenir le jeune Savart, et de l'«instruire et enseigner en bonne moeurs à la foi et religion Catholique apostolique et Romaine selon sa capacité et âge». Pierre Lureau est l'oncle des mineurs, car il est l'époux de Claudia Thubie, la soeur de Marguerite. On remarque comme témoin la présence de leur fils Simon Savart qui à 19 ans ne sait pas encore signer, de Pierre Thubye et Jean Thubye oncles des dit mineurs, de Guillaume Bonvallet et Quentin Solavin praticiens. Un praticien est celui qui sait rédiger des contrats et est habitué affaires judiciaires.
«DOLOIRE, s. f. (dolores, doloeiere) Outil en forme de hache à long tranchant court et douille, dont se servaient les charpentiers, les tonneliers, les charrons. La doloire était un des instruments le plus en usage dans les corps d'état qui travaillaient le bois, et même chez les gens de la campagne. «les instruments de ce mesnage (la coupe des taillis) sont doloires ou haches bien tranchantes, avec lesquelles le bois se coupera de tous côtés, de peur d'en rien escorcer n'esclatter»
Eugène Violet le Duc, Dictionnaire raisonné du mobilier (1858 - 1875)
Sources:
Recherches: Denis J. Savard, février 2014
Collaboration: Jean-Claude Testard, René Connat, Christian Minot, Jean Lécuyer, et plusieurs autres.
- Rg St-Pierre-St-Paul de Montreuil, AD Seine-St-Denis (Bobigny).
- Rg ND de la Pissotte (Vincennes), AD Seine-et-Marne (Créteil).
- Minutes notariales Hierosme Mallot (Étude 131, 2E6), AD Seine-St-Denis (Bobigny).
- Minutier central des notaires parisiens, CARAN (AnF Paris), Étude I.
- Justice Montreuil [Caran/Z2].
Recherches: Denis J. Savard, février 2014
Collaboration: Jean-Claude Testard, René Connat, Christian Minot, Jean Lécuyer, et plusieurs autres.