M: vers 1617 Noisy-le-Sec ou Montreuil?

4. Simon SAVART
(
Jean & Marguerite THUBYE)
maître charron
  • 4.2.1595 Montreuil b 5 Rg SPP Montreuil
  • v 1645 d Montreuil.
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M: vers fin 1629 La Pissotte (Vincennes)

Diane CERTEL
veuve de Godefroy Galier charron à La Pissotte
(fille Antoine, menuisier à La Pissotte & Françoise de VANNE)

  • v 1590 n Montmorency (Val-d’Oise)

5. Marguerite VINANTE
(…)
  • v 1601 n Noisy-le-Sec?
  • av 7.9.1629 d Montreuil.

Marguerite a une soeur, Guillemette Vinante née vers 1612, décédée le 28.1.1675 à Noisy-le-Sec. Elle est mariée, à Jean Garce barbier chirurgien, fils de Nicolas Garce barbier chirurgien et Claudia Prud’Homme. Jean pratiqua comme son père à Montreuil, mais la famille garde des liens à Noisy-Le-Sec. Ce lieu est sans doute un point de passage de la famille VINANTE, dont on ignore toujours l’origine. La famille Garce est originaire de Paris, par. St-Maurice.
Enfants Savart-Vinante:

  1. JEAN SAVART, b 19 octobre 1618 Montreuil (pr Jean Toubie, Jean Savart (fils Denis ou Martin?) et mr Jeanne Souchet); pr chez Simon fils en 1657?
  2. SIMON SAVART b 22 mai 1623 Montreuil (pr Pierre de Rosny, mr Claude Savart) m 1644 MARIE HORDOUILLE, émigre au Canada en 1662.
  3. GUILLAUME SAVART b 7 janvier 1626 Montreuil (pr Guillaume Morice demeurant à Bagnolet, mr Guillemette Vinante); probablement décédé avant 1629
  4. MARIE SAVART b 13 décembre 1627 Montreuil (pr Sébastien Baillif, mr Marie Thubie) probablement décédée avant 1629.

Enfants Savart-Certel:

  1. ANTHOINE SAVART b 10 septembre 1630 La Pissotte (Rg ND Vincennes; Pr Anthoine Certel (oncle mat.), mr Claudes Savart (tante pat.))
  2. ANNE SAVART b 31 mai 1635 La Pissotte (Rg ND Vincennes; mr Marthe Dufour femme Me (menuisier) François Certel (oncle mat.), pr Pierre fs Germain Moulin bourgeois de Paris); destinée inconnue.
Simon Savart père, est né le 2 février 1595 à Montreuil. Il est fils de Jean Savart et Marguerite Thubye . Dans cet acte en latin, on lit que son parrain est Simon Hébert, assité de Philippe Faucheux, et sa marraine est Gillette Boutier.
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Baptême de Simon Savart le père

Simon apprend le métier de charron de son père, mais il doit à peine terminer son apprentissage lorsque son père décède vers 1613.
Simon, qui a en principe 19 ans le 2 avril 1614, ne sait pas encore signer après la mort de son père, alors qu'il est cité comme témoin dans un Bail à loyer [AD93 Et/CXXXI.18]. Mais trois ans plus tard (bail suivant), il signe d'une écriture soignée.

Grâces aux naissances signalées, on sait que le couple Savart-Vinante doit s'unir vers 1616 ou 1617.
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C'est donc à 22 ans et nouvellement marié, que Simon passe un Bail à loyer de maison [AD93 Et/CXXXI/22], le 14 septembre 1617 avec Marie Deste, veuve de Henry Besnard, pour une maison et un jardin assise rue Cuve du Four (aujourd'hui Rue de l'Eglise), tenant d'une part à Pierre Larron et d'autre part à la Ruelle de la Cornette. Mais la maison est en piteux état. Pour un loyer sûrement réduit, soit 33 livres tournois pour les quatre ans prévus, du en quatre termes de 8 livres 5 sols tournois, Simon prend charge de faire nombreuses réparations à la maison, on installer une fenêtre donnant sur la rue. Simon appose sur ce bail sa signature. Le jeune couple s'installe donc au centre de Montreuil. Cette maison est louée pour 55 £ plus tard.
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Grâce à l'aide d'un expert en la matière à la Mairie de Montreuil, nous avons finalement pu localiser cette Ruelle de la Cornette. On peut l'apercevoir sur le cadastre de 1848, alors nommée la Petite Ruelle des Caillaux. Cette ruelle part vers le nord de la rue Cuve du Four (auj. Rue de l'Eglise) pour bifurquer vers le nord-ouest vers la Ruelle des Cailloux. D'après la description, on peux localiser avec assez d'assurance la maison de Simon Savart sur le plan ci-contre (annoté selon nos données). Le lots est idéal pour le va et vient ses charrettes dans la cour en passant par la ruelle, pour que le charron puisse les construire ou les réparer. La maison devait être plus petite que celle représenté sur le plan, car 225 ans les séparent. Le passage est toujours existant et la maison abrite aujourd'hui un petit restaurant (Le Royal). Simon n’est cependant que locataire de la maison que Quentin Hordouille achètera bientôt. n'est pas clair si cette maison a été vendue ou conservée dans le patrimoine. Ce va et vient entre La Pissotte et le centre de Montreuil dépend possiblement aussi du niveau d'achalandage autour du Château de Vincennes, dont la tendance en déclin en théorie dans cette période. La photo de 1907 ci-dessous montre l'emplacement de cette maison, avec une vue jusqu'à l'église. La ruelle est remplacée aujourd'hui par un passage vers la court intérieure. On peut voir à droite l'entrée de la Rue de Charte (aujourd'hui Rue de la Convention).
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À cette période il existe trois Simon Savart dans la région. Notre charron, un praticien à Vincennes et un vigneron. Le praticien pourrait être son grand-père comme nous le verrons.
Le 3 juillet 1623, Denis Cornu sergent et officier dois effectuer une visite d'une haie qui sépare le jardin de Pierre Villot jardinier et Simon Savart, suite à un jugement du prévôt. Comme le jugement parle de Nicolas Regnard, qui est absent car il est toujours aux noces de sa présumée parente Gillette Regnard (fille Girard & Perrette Mention) mariée la veille à Claude Darennes, Simon refuse de les laisser visiter sans l'accord de l'intéressé et exige qu'on lui présente un acte justifiant la visite. Devant le refus répété de Simon, le sergent et Villot se présentent devant le notaire pour faire rédiger cette minute de Refus de visitation [AD93 Et/CXXXI.31]. Bien que l'identité de Simon Savart dans cet acte n'est pas clairement établie, il semble bien être le charron selon la description du jardin, qui semble être la même maison décrite ci-dessus.
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Simon apparaît à nouveau dans un acte de Passation de bail [AD93 Et/CXXXI.40] en le 27 janvier 1627, qui pourrait lancer certains sur des fausses pistes. Il signe comme témoin lors du bail entre Jean Savart fils Martin à Denis Thubye de la personne de Geneviève Thubye, mineure. Cette acte comporte aussi la signature d'un autre Jean Savart, fils de Denis celui-là. C'est que la mère de Simon Savard le charron, Marguerite Thubye, a plusieurs frères et soeurs, dont Pierre Thubye époux Marion Savart, fille de Denis Savart plâtrier. On ne connait pas de parenté entre les charrons et les plâtriers, autre que cette affinité, pour l'instant. aux charrons (voir section Thubye ). Les héritages de ces trois familles se greffent ensemble, de quoi faire un vrai casse-tête. C'est grâce aux signatures que l'on peux départager les individus. Dans ce cas-ci, celle de Simon que l'on connait maintenant.
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Dans un Marché d'apprentissage du 24 janvier 1628 [AD93 Et/CXXXI.42], Simon s'engage à prendre son frère Laurent pour lui enseigner le métier de charron. Laurent est à cette époque sous la tutelle et au service de Jacques Feydeau, chanoine de l'église de Paris. Pourquoi est-il sous la tutelle qu'un chanoine? A-t-on voulu faire de lui un prêtre? Si c'est le cas, on a du vite se rendre compte que Laurent n'a pas un caractère très pacifique (voir plainte qui suit). Le chanoine Jacques Feydeau semble habiter à cette période voisin du 16 Rue du Cloître-Notre-Dame où Laurent aurait passé les dernières années. Le chanoine accepte donc de payer Simon Savart pour l'apprentissage de son frère, en reconnaissance à Laurent qui était à son service.
Plus tard la même année le 10 octobre 1628, une Plainte en justice [AD93 Et/CXXXI.44] est porté pour coups contre Laurent et son frère Simon Savart charron, par le boucher Guillaume Hardy. Pauvre Hardy a passé un mauvais quart d'heure, selon sa description des faits. Après avoir préparé trois "membres" de mouton dans sa boucherie, Hardy va prendre une pause à la taverne de Jacqueline Larron la voisine. À son retour, des malfaiteurs se sont enfuit avec les pièces de viande. Mais Laurent Savart est dans la boutique de Hardy à son retour. Hardy demande donc «doucement» à Laurent s'il a vu qui l'a dérobé. Laurent à 18 ans semble croire qu'on l'accuse et répond que s'il les avait volés il lui dirait, et qu'il ne les a pas pris. Quand Hardy insiste, Laurent Savart répond avec ses poings. Le boucher dois quand même avoir pris le dessus de la situation, car quand Simon Savart survient, il se porte au secours de son frère et comme rédige le notaire: « ensemble ont grandement battu frappé et excédé ledit complaignant sur plusieurs parties de son corps à coup de poing et ce jusque à effusion de sang comme il nous est apparu ». Il semble que les frères Savart ont dû payer une somme non précisée pour dédommager le boucher pour sa raclée, pour éviter un procès, une fois les esprits calmés après ce malentendu douloureux. Il n'y a d'ailleurs aucune mention de cette affaire parmi les minutes criminelles ou civiles de Montreuil, examinés sur cette période.
Marguerite Vinante décède tard dans l'été de 1629, car le 7 septembre 1629 [AD93 Et/CXXXI/46], Simon Savart fait dresser l'Inventaire des biens de la communauté à sa requête et de celle de beau-frère Jean Garce de Noisy-le-Sec, époux de Guillemette Vinante. Simon est tuteur et Jean Garce subrogé tuteur de Simon Savart fs Simon, vraisemblablement le seul enfant mineur survivant du couple à cette date. Simon Savart fils n'est âgé que de 6 ans. Simon fils, et son oncle Laurent, qui n'a à cette date que 19 ans, demeurent sous la garde de Simon Savart père. La visite et l'évaluation des biens est effectuée par Jacques Préaux, et Jacques Pépin, qui par coïncidence est le tuteur et curateur de Marie Hordouille mineure qui épousera 13 ans plus tard, Simon Savart. Dans la maison on retrouve les objets habituels d'un ménage, mais au «bouge bas» du logis, on trouve aussi tous les accessoires du charron. Pour le détail des biens, suivre le lien ci-dessus pour consulter la transcription de l'acte. Pour y voir plus clair au niveau des outils, voici un Tableau des outils de Simon Savart charron avec la description de ces derniers. Simon Savart ne signe pas l'inventaire car il n'en est pas l'auteur. Ce sont les estimateurs qui passent l'acte «à la requête» de Simon. Simon doit ensuite louer le logis, car c'est à cette date que la famille se déplace à La Pissotte.
Le charron de La Pissotte, Godefroy Gallier, est aussi décédé dans les mois qui précédent laissant son atelier bien situé près du château de Vincennes vacant. Simon profite de l'occasion pour convoler en secondes noces la veuve de Gallier, Diane CERTEL, à la fin de l'année 1629, sans doute peu après cet inventaire du début septembre. Nous avions longuement cru que Simon épousa Diane en secondes noces, mais avons tais son existence faute de preuves. L'ouverture récente de la « Salle d'inventaires virtuelle » du Caran, l'accueil des Archives nationales à Paris, qui a intégré tous les inventaires sous un même toit virtuel, change la donne. Si les actes n'ont pas encore été consultés, le descriptions d'actes fournissent à elles seules assez d'information pour s'avancer sans hésitation sur ceci.
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Diane Certel (parfois Certelle ou Sertelle) est aussi issue d'une famille d'artisans du bois. Son père, le maître menuisier Antoine Certel, époux en premières noces de Françoise de Vanne, était déjà établi à La Pissotte depuis au moins 1603, date où il cédait à rente une maison à Montmorency [ANF MC/ET/XII/35 , fol. XXXIIII], lieu dont cette famille est sans doute issue. Si sa fille Diane est resté dans cette partie sud de Montreuil avec son feu mari, ses frère sont partis pratiquer leur art à Paris. Anthoine (fils) Certel, compagnon menuisier, est installé rue Neuve Saint-Catherine selon son contrat de mariage du 13 février 1628 [ANF MC/ET/XXVI/53]. Il sera le parrain de Antoine Savart, premier fils de Simon et Diane Certel, le 10 septembre 1630 à La Pissotte. Son autre frère François, qui est sans doute très talentueux, est encore à La Pissotte en 1622 : À peine son apprentissage complété, il est engagé par les marguillers de St-Germain de Charonne pour la « construction et fourniture du choeur avec les chaires portées d'armoiries... le en chêne de Montargis ou Champagne moyennant la somme de 270 £ (livres tournois) » [ANF MC/ET/CV/526]. Il est qualifié compagnon menuisier six ans plus tard au mariage de son frère Antoine. Devenu maître menuisier, il est établi rue Cloche Percé par. St-Paul de Paris, quant il prend sous son aile come apprenti son neveu Rouger Gallier, fils du premier lit de Diane Certel avec le charron Godefroy Gallier [ANF MC/ET/XIX/432] .

C'est ce dernier contrat d'apprentissage, daté du 24 août 1645, qui confirme sans équivoque l'identité de la deuxième femme de Simon Savart, puisqu'il y est bien qualifié de maître charron à La Pissotte. Selon le répertoire des mariages de la Pissotte pour 1631 [
Rp ND Vincennes / M Hommes 1623-1632 / Cégd94], Simon Savart veuf de Diane Certel épouserait en 1631 Guillemette Prévost. Il s'agit sans doute d'une erreur insérée par les recenseurs du Cercle d'études généalogiques et démographiques du Val-de-Marne (Cgéd94) puisque Diane aura Anne Savart baptisée le 31 mai 1635, toujours de SImon Savard. Bien que l'original est absent de la collection en ligne des AD94, où les mariages de La Pissotte s'arrêtent en 1630, il existe assez de preuves pour infirmer cette affirmation. Premièrement, l'époux de Guillemette Prévost est laboureur vigneron à La Pissotte, alors que l'époux de Diane Certel est charron. Nous croyons que ce vigneron serait plutôt veuf de Anne Prévost, décédée quelques mois après Marguerite Vinante, soit le 15 décembre 1629. Simon Savart « vigneron » et Guillemette Prévost sa femme sont débiteurs d'un titre nouvel de rente le 6 décembre 1633 envers Jean de Rosny [AD93/2E6.28/57]. Guillemette Prévost femme de Simon Savart « dit l'aîné » est marraine de Michel fils Michel Olgeuil(?) le 16 décembre 1636 à La Pissotte [Rg ND Vincennes].

Mais surtout, on sait que Diane Certel est toujours bien vivante le 31 mai 1635 [Rg ND Vincennes], car elle donne un deuxième enfant à son deuxième mari : Anne Savart. Le parrain est un fils de bourgeois de Paris, Pierre Moulin f Germain, mais la marraine est Marthe Dufour, épouse de maître François Certel, donc tante maternelle de l'enfant. C'est probablement un autre fils du lit Gallier-Certel qui héritera de l'atelier de charron de La Pissotte au trépas de Simon Savart père. Car Simon Savart charron fils, futur migrant, s'installera plutôt dans l'ancien atelier de son père, rue Cuve du Four, en épousant l'héritière du propriétaire du lieu, Marie Hordouille fille de Quentin.
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Devenu l'aîné des charrons à Montreuil, Simon Savart est appelé par la justice à intervenir dans la cause qui oppose un compagnon charron Barthélemy Forget à son client Pierre Bidault le 4 septembre 1634. Bidault a demandé à Forget d'effectuer des réparation à sa charrue, mais ce dernier a effectué plus que les travaux demandé, remettant la charrue presque en état neuf. Forget avait jugé que l'outil était inutilisable dans cet état. Bidault bien entendu refuse de payer au-delà de l'entente initiale. Simon Savart fait son inspection de l'état de la charrue et des réparations effectuées, puis il se présente chez le notaire Jean Malot pour dresser son Rapport de visite [AN Z/2/2500]. Simon Savart estime les frais de réparation à 100 sols. La sentence qui viendra le 25 septembre tranche le débat, et oblige Bidault à payer 60 sols pour les travaux lui épargnant en parti le zèle de Forget.
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Sur une feuille volante du 10 février 1639 un Déclaration classée par erreur en 1629 [AD93 Et/CXXXI/45], qui se lit L'an 1639 le dixième jour de février est comparu personnellement par-devant le notaire gardenotes et tabellion royal à Montreuil sur le Bois de Vincennes, Simon Savart, charron demeurant à la Pissotte du bois de Vincennes tant en son nom que comme tuteur et curateur de Simon Savart fils mineur de luy et de feue Marguerite Vinante père et mère. On sait donc que Simon le père est toujours vivant à cette date. Jean Garce barbier chirurgien est subrogé tuteur de Simon le fils. Simon Savart déclare que rien n'a été omis de l'inventaire de la communauté des biens fait 10 ans auparavant, et promet de déclarer des biens qui y manquerait. Cet acte semble bien démontrer que le père a gardé la charge de son fils à son deuxième mariage. Simon Savart le fils a donc sûrement accompagné son père dans l'atelier très jeune pour commencer son apprentissage.
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Dans la semaine avant le mariage de son fils avec Marguerite Hordouille, il accompagne cette dernière avec son oncle Mathieu Merger, et Jean Préaux, pour passer un Accord avec Denis Vié. Le 16 juin 1644 devant le notaire de Montreuil [AD93 Et/CXXXI/79] ils mettent un terme à une poursuite intenté par Denis Vié le fils qui a été le fiancé de Marie Hordouille. (voir cette famille)
Rue de l'Église à Montreuil (ancienne rue Cuve du Four)
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Rue Cuve-du-Four (Rue de l'église/Alexis Lepère), vue adossée à l’église.
La maison à gauche est sur l'emplacement de l'ancienne maison des
Hordouille.
(Source: Mairie de Montreuil)

La famille Vinante
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Ce patronyme n'existe pas à Montreuil avant la mention de Marguerite. Le village de Vinantes existe en Seine et Marne et pas très éloigné de Montreuil. On peut penser qu'à l'origine cette famille soit de Vinantes, bien que ce patronyme ne figure pas encore comme étudié dans l'annuaire généalogique de la Brie, édition 1995, ni par le cercle de l'Oise. On ne le retrouve pas non plus comme patronyme étudié chez les Cousins GenWeb 60 et 77.
Il y a quelques signalement, dont dans le village de Baron, dans l'Oise, puis à Livry en Seine-et-Marne, mais un peu postérieur.
C'est possible qu'ils soient issus de cette famille de Félix Vynoth (qui se distingue des Vienot) qui fait baptiser quelques enfants à Montreuil dans la première moitiée du XVIe siècle à Montreuil. Mais on semble pour l'instant perdre leur trace après ces signalements.
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Jean Garce

La clef de l'énigme de l'ascendance Vinante se trouve peut-être par le billet de ce Jean Garce que l'on vient de rencontrer à quelques reprises. Ce dernier est marié avec la présumée soeur de Marguerite, Guillemette Vinante. Cette dernière est d'ailleurs marraine de Guillaume Savart en 1626. Jean Garce le père semble décéder avant 1659, car Jean Vigoureux maître chirurgien est cité comme "beau-père" de Jean Garce le fils lors de son mariage du 17 novembre 1659, à Marie Chauvin. Au décès de cette Guillemette Vinante au registre de Noisy-le-Sec, le 28 janvier 1675, elle a 63 ans. On indique bien alors qu'elle remariée à ce Jean Vigoureux.
La famille Garce étant plus à l'aise, on risque de trouver d'autre contrats intéressant du côté de Noisy. Mais le notaire du coin n'a livré que les actes de Jean Garce avec Marie Horouille en 1663.
À voir aussi
Sources:
  • Rg St-Pierre-St-Paul de Montreuil, AD Seine-St-Denis (Bobigny).
  • Rg ND de la Pissotte (Vincennes), AD Seine-et-Marne (Créteil).
  • Minutes notariales Hierosme Mallot (Étude 131, 2E6), AD Seine-St-Denis (Bobigny).
  • Minutier central des notaires parisiens, CARAN (AnF Paris).
  • Justice Montreuil [Caran/Z/2/2500].

Recherches: Denis J. Savard, février 2014

Collaboration: Jean-Claude Testard, René Connat, Christian Minot, Jean Lécuyer, et plusieurs autres.