M: vers 1593 Montreuil

8. Pierre LeGUAIT
(
Jean & Denise ROUSSEAU)
laboureur à Montreuil
  • 20.6.1557 b Montreuil.
  • apr 6.11.1623 d Montreuil.

M: vers 1585 Montreuil

Marie VITRY
(Nicolas & Denis PÉPIN)
  • 7.8.1569 b Montreuil.
  • v 1599 d Montreuil.

M: vers juin 1600 Montreuil

9. Denise VITRY
(Pierre & Jeanne MENTION)
  • 7.8.1569 b Montreuil.
  • v 1599 d Montreuil.
9. Marguerite THÉVENET
(Antoine & Perrette REGNARD)
  • 7.8.1569 b Montreuil.
  • v 1599 d Montreuil.
Enfants Guay-Vitry:
  1. MARIE LE GUAIT n 15 septembre 1587 Montreuil (pr Nicolas Vitry, mr Mariam Vermonnet et Eustachia Le Gay [m Jean Potier]); probablement décédée jeune.
  2. CATHERINE LE GUAIT n app. 1589; m 17 août 1614 Jacques FRUITIER.

Enfants Guay-Thévenet:
  1. CLAUDE GUAY n 25 décembre 1594 Montreuil (pr Claude Regnart et Jean Potier, mr Jacqueline Pépin); probablement décédé jeune.
  2. MATHIEU GUAY vers 1596 Montreuil (lacunaire); m 1621 NICOLE ADAM.
  3. NICOLE GUAY n 27 février 1599 Montreuil (pr Nicolas Vitry et Denis Cornu, mr Marie Vitry); m 28 avril 1623 Jean SAVART voiturier.
Pierre Guay ou Le Guet est baptisé le 20 juin 1557, fils de Jean Guet oo Denise Rousseau [AD93 Mi/RgSPPM].
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Marguerite Thévenet est née le 8 juillet 1569, puis baptisée le 7 août suivant à Montreuil. Elle est la fille d'Antoine Thévenet & Perrette Regnard [AD93 Mi/RgSPPM].
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Pierre Guay s'est marié à trois reprise. C'est vers 1586 que Pierre convole en mariage sa première femme, Marie Vitry. La filiation Marie Vitry reste incertaine. Elle donnera deux fille à Pierre, dont seule Catherine semble survivre.
Marie Vitry décède vers 1591.
Pierre Guay se remarie à Marguerite Thévenet vers 1592.
Marguerite Thévenet donnera trois enfants à Pierre Guay, dont Mathieu Guay. Elle semble décéder vers 1599, après la naissance de Nicole Guay.
Pierre épousa finalement Denise Vitry en juin 1600, fille de Pierre de Vitry dit Lâchet & Jeanne Mention [Nicole Guay a 16 mois au moment du mariage selon 23.10.1612]. Denise est veuve de Robert Adet avec qui elle a eu quatre enfants. Elle est née le 10 septembre 1545.
Les détails de la tutelle de ses enfants avec sa deuxième femme ne sont pas tout à fait réglés. Pierre Guay prend à sa charge ses enfants Mathieu et Nicole, et Claude Regnard est nommé subrogé tuteur dans un Bail de mineur à viager et serviteur le 25 octobre 1600 [selon la décharge de 1622]. Les minutes du greffier Frémy qui précède Hierosme Mallot ne semblent pas avoir été conservés. L'usuel Étude CXXXI [AD93] annonce un acte de ce greffier mais la minute est absente de la première liasse. Mathieu est alors âgé de 4 ans.
Le 30 novembre 1606, Pierre Le Guet pour sa fille Catherine et Nicolas Vitry fils Jean pour son fils Pierre vendent leurs parts d'une maison à Jacques Cambray lors d'une Vente [AD93 Et/CXXXI.4] passée devant le greffier tabellion de Montreuil, Hierosme Mallot. La part vendue concerne les 2/8 de la maison. Nicolas Vitry semble être le frère de la première épouse de Pierre, Marie Vitry. Malgré tous ces indices, il est difficile de bien identifier cette famille Vitry, qui de toute façon ne sont pas du sang de l'ancêtre canadien. Pierre Le Guet indique ne savoir écrire ni signer.
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Le 8 mars 1610 les consorts héritiers de feue Jeanne Mention veuve de feu Pierre de Vitry sont rassemblés pour faire passer un Titre nouvel de rente [AD93 Et/CXXXI.10]. Pierre le Guay ou Le Guait est parmi les consorts à cause de sa troisième femme Denise Vitry, qui est la fille de Jeanne Mention, comme Nicolas Vitry, Geneviève Vitry m Claude Charton et la femme de Etienne Vitry tous cités ici comme les preneurs de la rente. La rente est de 40 sols tournois, rattachée à une maison sur la Rue de Villiers. Le titre donne aussi beaucoup de détails sur le bailleur, Nicolas Prévost fils de Pierre & Renée Dupuis. Il est aussi indiqué que cette rente a été fondée en 1548. On en apprend plus sur la famille de la troisième épouse de Pierre, mais ce ne sont pas des ancêtres de Gaston Guay à proprement parler. Comme Pierre Guay ne sait pas signer, l'ortographe varie couremment dans les documents car écrit phonétiquement.
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Pierre Le Guait est ensuite signalé lors d'une Transaction [AD93 Et/CXXXI.12] du 22 janvier 1611 pour les biens de sa troisième épouse Denise Vitry, avec Nicolas Adet dit l'aîné fils de Robert, son beau-fils. Tous au long du contrat, le greffier se trompe et donne Marguerite comme prénom de la veuve de Robert Adet remariée à Pierre Guay. Mais c'est bien Denise que l'on connaît grâce à d'autres documents. Pierre Guay désir jouir du douaire coutumier par lequel la veuve peut conserver de son vivant de la moitié du patrimoine de la communauté des bien d'elle et de son feu mari. Le beau-fils de Pierre, Nicolas Adet l'aîné, occupe depuis le remariage de sa mère 6 perches de vignes et six perches de terre, sans en payer aucun loyer à sa mère et son beau-père. Pierre Guay doit menacer un procès, qui sont toujours très couteux, pour forcer son beau-fils à payer le loyer, soit 4£ de rente. Il en va ainsi d'une «cuve à cuver le vin contenant environ 6 muids» laquelle est chargée d'une rente envers les marguilliers de l'oeuvre et fabrique de l'église de Montreuil. Les deux parties s'entendent pour que Nicolas Adet paie la rente rattachée à la cuve, mais il en sera exempté de loyer. Pierre Le Guet comme Nicolas Adet affirment ne savoir signer, contrairement aux témoins Robert Mallot clerc de Montreuil et Denis Cornu sergent. À noter que le greffier donne 4 orthographe pour le nom dans le même contrat: Le Guait, Le Guet, Le Guay et Le Guert.
 
Pierre Guay passe un Accord [AD93 Et/CXXXI.15] avec le sieur Jehan Bergeron, trésorier général de France, le 12 septembre 1612, à cause de Denise de Vitry sa femme. Le sieur Bergeron appartient un pièce de jardin voisine des co-héritiers Vitry, dont Pierre Guay à cause de son mariage avec Denise, Claude Charton m Geneviève Vitry et Nicolas Vitry fils de Pierre. Bergeron veut faire construire une muraille entre les deux jardins. Avant qu'il ne puisse procéder, l'arpenteur de Montreuil dois d'abord faire une alignement auquel les parties s'était déjà entendues, mais l'alignement tarde. Le présent accord est donc passé pour éviter les procès pour la chose, menace brandie Bergeron. On s'endent donc pour procéder immédiatement à l'alignement dont les frais sont partagés entre Bergeron et les hoirs Vitry. Ils se partagent aussi les frais du procès évité. La contruction de la muraille sera bien entendu aux frais de Bergeron. Les jardins en question sont situés au lieu-dit Le Carrefour Grégoire à Montreuil. Le jardin des consorts Vitry doit être dépendant de la maison Rue des Villiers, mais cela reste à vérifier.
 
Le lendemain, c'est sa fille - sûrement Nicole 13 ans - qui cause des soucis à Pierre Le Guait. Les petites filles ne sont pas à l'abris de la violence, même entre elles. Le 14 septembre 1612, Michel Frémy marchand se présente au greffe de Montreuil pour déposer une Plainte en justice [AD93 Et/CXXXI.15] contre la fille de Pierre Le Guait. Frémy «a déclaré que au jour d'hier que la dite fille du dit Pierre Le Guait se serait adressé à Elisabel Frémy fille du dit plaignant et l'aurait grandement battue, frappée et excédée aux plusieurs parties de son corps jusqu'à une grande effusion de sang». La victime semble bien Elisabeth née en 1603 fille de Michel Frémy et Guillemette Vitry, et n'a donc que 9 ans lors de l'attaque. Le prochain dépouillement des documents de la justice de Montreuil indiquera peut-être la suite de cette affaire.
 
Après avoir régler les questions relatives à la maison et lieux Rue de Villiers du patrimoine de sa troisième épouse, Pierre Guay décide de vendre ce bien à son beau-frère Claude Charton. Le 17 septembre 1612, Pierre Guay et Denise Pépin passent devant le tabellion Jérôme (Hierosme) Mallot pour faire passer une Vente d'un quart de maison audit Charton [AD93 Et/CXXXI.15]. Les deux autres quarts de maison sont tenus par le frère de Denise, Nicolas Vitry, et par son beau-frère Etienne Vitry. Claude Charton paye 120 livres tournois (£) pour la maison voisine de monsieur Bergeron au Carrefour Grégoire.

La troisième épouse de Pierre Le Guay,
Denise Vitry, décède vers la mi-octobre 1612, comme le laisse présager l'accord qui suit.
   
Après la rédaction de l'inventaire de la communauté de Pierre Guay et feue Denise Vitry - qui n'a pas été retrouvé - Pierre, et les héritiers de ses deuxième et troisième mariage, doivent s'entendre qur qui a droit à quoi. Ce n'est pas une mince tâche avec les trois mariages de Pierre, et les deux mariages de Denise Vitry. Cet Accord [AD93 Et/CXXXI.15], rédigé le 23 octobre 1612, et composé en trois temps. Premièrement, Pierre Guay et Nicolas Adet, fils du premier lit de Denise Vitry, s'entendent pour reconnaître l'inventaire établit, à défaut de 18 £ à celui qui contestera? Ensuite, dans la deuxième partie, Pierre Guay s'occupe à faire les comptes de la division de l'héritage d'entre lui et ses enfants de son deuxième lit (avec Marguerite Thévenet). La communauté est évalué à 49 £ de dettes, mais Pierre dois encore se faire rembourser pour plusieures dépenses encourrues depuis le décès de Marguerite. En tout, les évaluateurs estime que la communauté lui doit 153 £, pour réparations, rachat de rentes, et de l'entretient de ses enfants, après avoir soustrait les charges qui sont jugées lui revenir en propre. Au bout du compte, ses enfants mineurs Mathieu et Nicole Guay sont endettés envers leur père, et ne retireront rien d'autre que la moitié des meubles. Dans la troisième partie du document, Pierre Guay reconnaît encore devoir 90 £ à son beau-fils Nicolas Adet (fils de feux Robert Adet & Denise Vitry), après avoir pris en compte les frais funéraire de Denise. Les deux partie s'entendent pour que Pierre paye 52 £ en nature, soit par 4 muids de vin (plus de 1000 litres), et le reste sera remboursé à la Saint-Martin d'hiver de l'année suivante (le 11 novembre 1613). La présence de Claude Charton s'explique par le fait qu'il est co-héritier du patrimoine Vitry avec sa belle-soeur Denise Vitry. On précise autrement qu'au mariage d'entre Pierre Guay et Denise Vitry, que Mathieu Guay était âgé de 4 ans, alors que sa petite soeur était âgée de 16 mois. Cette mention fixe donc ce mariage vers juin 1600, comme on l'indique plus haut. Pourquoi ne parle-t-on pas de Catherine Guay, fille du premier lit de Pierre? Il faut croire qu'elle se soit désisté de son héritage depuis au moins 1610 car elle brille par son absence sur toute la période.
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Le 25 novembre 1614, Catherine Guay, la fille de Pierre Guay qui s'est mariée quelques mois plus tôt et son mari Jacques Fruitier, passent une Décharge [AD93 Et/CXXXI.19] à son père Pierre. Comme on peu le voir plus bas, elle est la fille du premier mariage de Pierre avec Marie de Vitry. Jacques Fruitier décharge donc son beau-père de la tutelle, comme moyennant «bon paiement» par Pierre Le Guait. Bien que Pierre Guay ne signe pas, on y trouve la jolie signature de Jacques Fruitier, qui l'accompagne d'une fleur de lys. L'acte est passé en présence  de Nicolas Vitry laboureur fils de Jean et de Pierre Vitry boulanger, tous de Montreuil.
 
Pierre Guay doit répondre des actions de son fils Mathieu le 24 juin 1615, alors qu'il doit passer un Accord [AD93 Et/ CXXXI.20] avec Nicolas Maille pour éviter un procès en justice. C'est que lors du feu de la Saint-Jean-Baptiste la veille, Mathieu Guay aurait accidentellement blessé un enfant de Nicolas Maille savetier.
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Le 2 novembre 1622, Mathieu Guayt passe une Décharge de tutelle [Étude CXXXI.30] envers son père Pierre. Depuis octobre de l'année précédente, son fils Mathieu a fondé un foyer qu'il est à établir. Il quitte ainsi le joug paternel qui le guide depuis son enfance. Dans le texte on précise que la curatelle a été définie le 25 octobre 1600 par le défunt Frémy greffier de Montreuil (acte disparu), où Claude Régnard l'aîné a été nommé subrogé tuteur, alors que Mathieu n'avait 4 ans. Cette mention qui infère le décès préalablel de Marguerite Thévenet permet de mieux cibler la chronologie de la succession de mariage de Pierre Guay. Les minutes du greffe n'ont été conservées qu'à partir de Hierosme Mallot en 1603, bien que Frémy figure dans l'usuel de l'étude [CXXXI.1], la pièce indiquée est absente du dossier. Jacques Fruitier, gendre du premier mariage époux de Catherine Guay, est témoin lors de la rédaction du contrat et signe avec son joli paraphe en fleur de lys. Ni Pierre ni Mahtieu ne savent encore signer.
Pierre Guay commence à sentir l'âge de ses années. Dans cette lancée, Pierre décide de simplifier son existence et délaisse petit à petit ses biens à ses enfants. Le 30 novembre 1622, Pierre prend un Bail à loyer pour une chambre où il va demeurer, un sellier et des meubles dans la maison de son fils Mathieu Guait de la Rue Cude du Four [AD93 Et/CXXXI.30]. Il prévoit cette situation pour les trois prochaines années, mais la forme et la santé de Pierre vont mettre un terme plus rapide à ce contrat. Le prix du loyer est fixé, avec ustensiles et meubles, à 9 £ par année, soit 27 £ en tout.
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La santé de son père Pierre Guay semble se détériorer assez rapidement sur cette période. L'hiver n'a pas aidé et au printemps, Pierre ne se sent plus capable de travailler ses dernières parcelles de vignes. Cela signifie qu'il ne sera pas en mesure de payer son loyer à Mathieu Guay à l'automne. Pierre Guay décide donc de délaisser ses dernières pièces de vignes sises aux lieux-dits Moulin à Vent et Savard à ses enfants. Il se transporte donc avec ses héritiers, Mathieu Guay, Catherine Guay m Jacques Fruitier menuisier et Nicole Guay fiancée à Jean Savart voiturier, chez le tabellion de Montreuil le 8 mai 1623 pour passer un Accord, marché et délaissement à viager [AD93 Et/CXXXI.30].
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Le texte indique d'abord que les parcelles sont visitées et divisée en trois lots égaux, et comme veut la coutume, le lots sont tiré par les preneurs dans un chapeau. Le bail à loyer passé l'automne précédant est rendu nul de facto, car en échange du «délaissement à viager» par le père, les enfants s'entendent pour s'occuper du paternel à leur tour pour une période de quatre mois, «attendu l'ancien âge (66 ans) et grande faiblesse dudit Pierre Guait». Son premier séjour commencera chez sa fille Catherine. Il fait aussi promettre à ses enfants de régler tous les frais funéraires après son enterrement. Voir la page de Mathieu pour les lots qu'il obtient.
Quantin Hordouille (ancêtre des Savard canadiens) est le sujet, le 6 novembre 1623, d'un Titre nouvel de rente [étude CXXXI.32]. On cite dans cet acte Claude Boucot et Marie Adam sa femme, propriétaires de deux maisons rue de la Cuve du Four, Martine Pépin fondé de procuration de Pierre Adam (ancêtres des Castonguay). Et comme témoins, Pierre Guayt et Mathieu Guayt , qui ne signent pas. On retrouve cependant la signature de Quantin Hordouille.
Pierre Guayt meurt après le 6 novembre 1623 à Montreuil, mais les décès sont lacunaire pour cette période.
Recherches (reconstitution des familles de Montreuil 16e s.):
Denis J. Savard, octobre 2006-2008, 2015