M: 16.11.1561 Montreuil

(célibataires, non filiatif)
30. Guillaume GUÉRIN
(
Pierre & Perrette PRÉVOST)
laboureur de vignes à Montreuil
  • 5.7.1536 b Montreuil (pr Guillaume Prevost, Emerinum de Blaugy/Blangy, mr Colette Girard)
  • apr 1587 d Montreuil.
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31. Perrette VITRY
(Pierre & Perrette BEQUINARD)
  • 13.8.1540 b Montreuil (pr Gilles Gaudin, mr Perrette Troussevache et Jeanne de Vitry).
Enfants:

  1. MARGUERITE GUÉRIN o 7 b 8 janvier 1563 Montreuil (Pn Nicolas de Vitry, Mn Marie de Vitry et Marguerite Guérin); probablement décédée jeune.
  2. garçon anonyme GUÉRIN o app. 1566 (Rg lacunaire); décédé 18 mai 1583 Montreuil «un grand garçon pour Guillaume Guérin».
  3. CATHERINE GUÉRIN o et b 24 mai 1568 Montreuil (Pn Nicolas Houdart, Jacqueline Giblet et Guillemette Guérin); m app. 1592 Jean DORY; semblent établit à La Pissotte.
  4. CLAUDE GUÉRIN (fille) o app. 1574 Montreuil (Rg lacunaire 1569-1574) m vers 1599 Robert MASSON.
  5. JACQUELINE GUÉRIN (à prouver) o app 1576 Montreuil [citée marraine chez Jeanne en 1608].
  6. JEANNE GUÉRIN o et b 19 septembre 1578  Montreuil (Pn Jean Solavin, Mn Jeanne Meunier et Agnès de Vitry); m app. 1600 Claude VITRY.
Il existe deux Guillaume Guérin né à peu près en même temps, soit en 1536 et 1537. Mais d'après mon étude sur la population, il semble clair qu'il n'y en a qu'un qui fonde une famille, du moins à Montreuil.
Guillaume Guérin est né le 5 juillet 1536 que l'on trouve la naissance de Guillaume Guérin, fils de Pierre Guérin & Perrette Prévost.
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Pour sa part, la filiation de Perrette Vitry est connue par la Déclaration de 1574 où Perrette est indiquée la fille de Pierre Vitry dit Guigny. Il existe une autre Perrette Vitry fille Pierre de deux ans son aînée, mais heureusement la déclaration précise le sobriquet "Guigny" qui permet de les distinguer. On trouve donc la naissance de Perrette de Vitry le 13 août 1540 à Montreuil, fille de Pierre de Vitry & Perrette Becquinard.
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Guillaume Guérin prend en mariage Perrette Vitry le 16 novembre 1561 à l'église Saint Pierre Saint Paul de Montreuil sur le bois de Vincennes.
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Le 8 août 1574, Guillaume Guérin passe devant le greffier de Montreuil qui travaille à contituer le nouveau Terrier du fief de l'Abbaye de Saint-Antoine de Paris à Montreuil. Cette congrégation est propriétaire d'un grand secteur à l'est de Montreuil. Guillaume se présent pour y faire sa Déclaration de terres [S/4403/De1574]. La famille y tient au total 126 perches (25 perches font un quartier et 100 perches font un arpent) qui se répartissent de la façon suivante: 83 perches de terre, 18 perches de vignes et un demi quartier (12,5 perches) de vignes au Gobetu, puis un demi quartier de vignes au lieu-dit Machecroute. Ce sont les 18 perches de vignes ici qui nous intéressent particulièrement car on peut y lire que Guillaume Guérin tient cette pièce «A cause de sa femme, au lieu de Pierre Vitry Gagnier». De même, le demi quartier du Gobetu, qu'il semble avoir acquis d'un co-héritier Vitry, est voisin des «hoirs de feu Pierre fils de Pierre Vitry dit Guigny». Bien que la faimlle Vitry est très nombreuse sur Montreuil, et que les homonymes pullulent, la sobriquet Guigny/Gaigny porté par certaines branches permet ici d'identifier le père de Perrette. Cette information semble bien confirmée par la naissance connue de Perrette parmi cette famille. Contrairement au Terrier conçu à cette occasion, les déclarations déposées à cet effet sont d'autant plus intéressants car ils sont parfois rédigés ou signé par le sujet quand il sait écrire. Ici, on trouve la signature de Guillaume Guérin avec son paraphe. Les signature des particuliers sont extrêmement rare avant l'établissement de l'étude notariale en 1603.
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Le 30 novembre 1587, Guillaume Guérin laboureur de vignes à Montreuil est preneur d'un Bail à loyer de vignes pour 130 perches de vignes, ou 5 quartiers 5 perches, envers les pères Minimes du Bois de Vincennes (parfois nommés Bons Hommes) [ANF S/4313]. Il y a un doute quant à l’identité du preneur de ce bail, car Guillaume Guérin déclare «ne pouvoir écrire ni signer». Or, comme on a vu en 1574, notre Guillaume Guérin en est capable. Je suis quand même d’avis que c’est la même personne pour trois raisons: D’abord on dit qu’il ne “peut” signer contrairement à l’habituel ne “sait” signer. Il est peut-être blessé ou malade, et entend être rétablit sous peu; ou encore handicapé, ne pouvant “physiquement” signer (ayant alors des ouvriers sous sa charge pour effectuer les charges du bail). Deuxièmement, selon l’étude de la population en cours, il ne semble n’avoir qu’un Guillaume Guérin adulte vivant à cette époque. Il peut bien y en avoir un jeune adulte, mais ce Guillaume Guérin affirme avoir déjà cultivé ces pièces, inférant un bail préalable aussi de plusieurs années, ce qui suggère qu’il doit être au moins fin de la trentaine ou de la quarantaine. Troisièmement, notre Guillaume Guérin est connu comme un grand laboureur, c’est à dire qu’il possède beaucoup plus de terres (et d’équipements, bêtes de labours, etc.) qu’un cultivateur moyen. Il a donc plus de moyens et est mieux en mesure de prendre les risques rattaché à un tel bail: il hypothèque tous ses biens meubles et immeubles en garantie. Le loyer de 5 écus soleil est très élevé et il doit y faire en plus des améliorations de javelles d’échalas. Guillaume Guérin loue donc pour six ans, trois pièces de vignes, soit deux quartiers (demi arpent) au lieu-dit Les Pressoirs, deux quartiers au lieu-dit Dessous Le Pré, puis 30 perches au lieu-dit Les Deux Pressoirs. Les Minimes n’ont pas de fief ou censives comme tel, mais appartiennent plusieurs parcelles dans les environs à même les seigneuries en place. Dans ce cas, les pièces toutes à Montreuil sont dépendantes de la seigneurie de l’Abbaye St-Victor, mais ces lieux-dits n’apparaissent pourtant pas dans les terriers seigneuriaux. Les Minimes ont un couvent et oratoire au centre du bois de Vincennes.
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Ils jouissent d’un droit de dîmes sur plusieurs des seigneuries ecclésiastiques de Montreuil et de Fontenay. Plusieurs documents témoignent de leurs revendications à cet égard depuis le 13e siècle, que les Roi soutiennent. Ils ont un droit sur le tiers des dîmes que les seigneurs de St-Antoine, St-Victor collectent sur leur domaines respectifs, et sûrement d’autres. Ils doivent souvent défendre ce droit. En 1857, l'architecte de Napoléon III, Jean-Charles Adolphe Alphand fait creuser le Lac des Minimes dans l'enclos circulaire.
Recherches (reconstitution des familles de Montreuil 16e s.):
Denis J. Savard, octobre 2006-2008, 2015